«La Russie ne frappe pas des infrastructures civiles, elle frappe des installations qui sont liées d'une manière ou d'une autre à des infrastructures militaires», a indiqué aux journalistes le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.
Le ministère russe de la Défense a lui indiqué avoir frappé à Kramatorsk un «point de déploiement temporaire» de la 56e brigade d'infanterie mécanisée des forces armées ukrainiennes.
La frappe sur Kramatorsk a détruit le restaurant Ria Pizza, un établissement du centre-ville apprécié des journalistes, des travailleurs humanitaires et des soldats. Des médias ukrainiens ont évoqué la présence d'instructeurs militaires étrangers en ville.
Le média russe Rybar est parvenu à identifier six mercenaires étrangers, dont trois nommément, mais a rapporté qu'ils n'étaient pas la cible de la frappe, qui aurait ainsi visé «plusieurs représentants spécifiques de l'état-major des forces armées ukrainiennes» réunis dans le restaurant. Rybar regrette les victimes collatérales.
Les autorités ukrainiennes admettent indirectement la présence de militaires
Selon Pavlo Kyrylenko, gouverneur ukrainien de la région où est située la ville de Kramatorsk, «il y avait principalement des civils» dans le restaurant au moment de la frappe. «Ils venaient de commander de la nourriture, c'était le soir et il y avait une foule de gens», a-t-il indiqué à l'AFP, avant d'admettre que si des militaires ont pu être blessés dans le bombardement, cette information ne sera communiquée «qu'à la hiérarchie de l'armée».
Important nœud ferroviaire et abritant des sites militaires, Kramatorsk est très régulièrement visé par des bombardements russes.