Il faut offrir plus de poids à l’Afrique sur la scène internationale, notamment dans sa dimension économique. Tel a été, en substance, le plaidoyer du chef de la diplomatie russe ce 23 juin lors d’une réunion du Conseil d’affaires de son ministère.
«La Russie va concourir activement à l’intégration de l’Union africaine dans le G20 pour aider le continent à mettre en place un ordre du jour international adapté et des mécanismes de gestion internationale», a déclaré Sergueï Lavrov, après avoir souligné le rôle déterminant de l’Afrique dans la formation d’un système multipolaire.
Le ministre russe a également souligné «l’importance pour la Russie de la question de la dépendance des pays africains sur le plan de la sécurité alimentaire, insistant sur la nécessité de réformer l’architecture financière internationale et de mettre en place de nouveaux centres d’orientation».
La coopération russo-africaine dans le collimateur de Washington?
Le ministre a indiqué que Moscou souhaitait donner une nouvelle impulsion aux échanges entre Russes et Africains, lors du sommet Russie-Afrique prévu cet été à Saint-Pétersbourg.
«Dans cette coopération étroite, on voit que l’Afrique devient une source de débouchés importants pour les produits russes et également les investissements russes», a noté Sergueï Lavrov. «Dans l’ensemble, le continent africain semble intéressé à travailler avec nous et cela fait partie de l’ordre du jour de l’Union africaine», a-t-il poursuivi.
Le 20 juin, le site du sommet indiquait que la durée de l’événement avait été raccourcie. Prévu du 26 au 29 juillet, il se limitera désormais aux 27 et 28 juillet. Plus tôt, le secrétaire général du sommet, Oleg Oziorov, avait déclaré que les Etats-Unis n’avaient de cesse de «torpiller» le sommet.
L’Union africaine, qui inclut 55 Etats du continent, est actuellement présidée par le président comorien, Azali Assoumani. Celui-ci a notamment participé à la mission diplomatique en Ukraine et en Russie emmenée mi-juin par son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa.