«Incroyable. Incroyable mais vrai. On nous menace de nouveau avec des chars allemands Leopard avec des croix», a déclaré le président russe Vladimir Poutine ce 2 février à Volgograd (ex-Stalingrad), à l'occasion des célébrations du 80e anniversaire de la victoire soviétique contre l'armée allemande à Stalingrad.
«On s'apprête de nouveau à se battre contre la Russie sur le sol ukrainien, par l'intermédiaire des disciples d’Hitler, des Bandéristes», a-t-il ajouté, faisant référence aux partisans du collaborationniste Stepan Bandera (1909-1959). Chef de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), il est également le fondateur de la Légion ukrainienne, qui a combattu l'armée russe pour le compte de la Wehrmacht durant la Deuxième Guerre mondiale.
Avec le feu vert de Berlin, plusieurs pays occidentaux ont récemment promis de livrer à Kiev des chars Leopard 2. Des chars lourds de fabrication allemande, qui doivent être complétés par des M1 Abrams américains et des Challenger 2 britanniques.
Peskov : «La Russie utilisera pleinement son potentiel existant pour répondre»
Près d'un an après le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine et alors que les Occidentaux livrent des armes toujours plus lourdes à Kiev, Vladimir Poutine a mis en garde : «Ceux qui entraînent les pays européens, dont l’Allemagne, dans une nouvelle guerre contre la Russie, et qui, en plus, en parlent d’une façon irresponsable comme si c’était un fait accompli, qui comptent vaincre la Russie sur le champ de bataille, ne se rendent pas compte qu’aujourd’hui une guerre contre la Russie serait tout à fait différente». Et le chef d'Etat d'ajouter : «Nous n’envoyons pas nos chars à leurs frontières, mais nous avons de quoi répondre. Nous ne nous bornerons pas à l'emploi des blindés».
Dans la foulée, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a précisé que la Russie userait de tout son potentiel pour répliquer aux livraisons d'armes occidentales. L'automne dernier, Vladimir Poutine avait tenu des propos similaires, interprétés par les Occidentaux comme une allusion à l'arme nucléaire. «Quand apparaîtront de nouvelles armes fournies par l'Occident collectif, la Russie utilisera pleinement son potentiel existant pour répondre», a averti le porte-parole du Kremlin.