«Nous devons atteindre nos propres objectifs. Et nous les atteindrons sans aucun doute» : ce 25 novembre à Novo-Ogariovo, alors qu'il échangeait avec des mères de soldats prenant part à l’opération militaire en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau exprimé sa confiance quant à la réussite de cette dernière.
Lors de ce même entretien, le chef d'Etat a dénoncé la présence d'«ennemis» de la Russie dans l'espace informationnel, qui mèneraient des actions visant à discréditer la cause des soldats engagés dans cette «opération spéciale». Et, sur un plan moins politique, le dirigeant a certifié auprès des mères de soldats que les autorités feraient tout leur possible pour les soutenir.
Pour rappel, la Russie a lancé le 24 février dernier une offensive en Ukraine, en faisant notamment valoir la nécessité de protéger les populations du Donbass, dont les autorités locales sont en conflit avec Kiev depuis 2014. Moscou a également affirmé vouloir désarmer l'Ukraine, dénonçant la constitution d'une «anti-Russie» liée aux forces armées de l’OTAN sur le territoire ukrainien. Kiev et les Occidentaux, quant à eux, condamnent une guerre d'invasion ne répondant à aucune provocation de Kiev.
Poutine déplore que le rattachement du Donbass n'ait pas eu lieu plus tôt
Dans ce contexte de conflit, Moscou a signé fin septembre avec les régions du Donbass (la République populaire de Donetsk et celle de Lougansk), de Kherson et de Zaporojié des accords d'intégration à la Fédération de Russie, après l'organisation de référendums locaux. Kiev et ses alliés ont dénoncé ces rattachements, qu'ils considèrent comme des annexions illégales, et ont réfuté toute légalité aux référendums qui les ont précédés.
A propos du rattachement des territoires du Donbass à la Russie, Vladimir Poutine a déclaré, lors de sa rencontre avec des mères de soldats ce 25 novembre : «Je crois qu’il est maintenant évident que cette réunion aurait dû se produire plus tôt.» Selon le dirigeant, «peut-être qu’il n’aurait pas eu autant de victimes parmi la population civile, autant d’enfants victimes des bombardements» si ce rattachement était survenu plus tôt.