Une équipe de LCI a pu interroger Kiril Korovolko, un soldat ukrainien retranché dans l'usine d'Azovstal. Diffusé le 15 octobre, le témoignage du jeune homme de 22 ans a fait réagir pour une affirmation au détour d'une phrase sur l'attitude de la population locale : «Je n’ai pas vu de nazis [dans les rangs ukrainiens]. La seule chose que je sais, c’est que 70% des habitants de Marioupol soutenaient les Russes», a-t-il affirmé au cours de son récit.
Le site industriel était en mai dernier le dernier bastion dans Marioupol des militaires ukrainiens, dont des combattants du bataillon néonazi Azov, l'armée russe contrôlant le reste de la ville. Après leur reddition complète, la défense russe avait annoncé le 20 mai la «libération» du site.
Captée par plusieurs internautes, cette phrase n'est pas passée inaperçue à l'antenne de LCI : «Ça détruit pas mal d'idées préconçues», a notamment estimé l'homme d'affaires et écrivain Christian Mégrelis, présent sur le plateau de la chaîne.
Kiril Korovolko affirme avoir été fait prisonnier et gardé par des «séparatistes ukrainiens» jusqu'à un échange de prisonniers fin juillet. Selon ses dires, les conditions de vie dans l'usine étaient très dures : «On était bombardé 24h/24h et 7 jours/7.»
La ville de Marioupol, comme le reste de l'oblast de Donetsk sous contrôle russe, a rejoint officiellement la Fédération de Russie à l'issue d'un référendum tenu fin septembre et ratifié dans la foulée par le Parlement russe. L'Assemblée générale des Nations unies a très largement condamné ce procédé dans le vote d'une résolution condamnant des «soi-disant référendums illégaux» par 143 voix pour, 5 contre et 35 abstentions le 12 octobre.