«Depuis des décennies, l'idée de l'effondrement de l'Union soviétique, de la Russie historique et de la Russie en tant que telle, de son noyau, est constamment cultivée dans les pays occidentaux», a estimé le président russe Vladimir Poutine, lors d'une conférence de presse ce 16 septembre, à l'issue d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarcande.
Et d'ajouter : «J'ai déjà cité ces déclarations, les recherches de certaines personnalités britanniques pendant et après la Première Guerre mondiale, les recherches de Brzezinski, qui avait déjà découpé en morceaux l'ensemble du territoire de notre pays. A vrai dire, il a ensuite quelque peu modifié sa position, considérant qu'il serait préférable de préserver la Russie comme antipode de la Chine, et l'utiliser comme instrument de lutte contre la Chine. Ce n’est pas demain la veille ! Laissons-les résoudre leurs propres problèmes.»
Dans un contexte international marqué par l'«opération militaire spéciale» de la Russie en Ukraine, dénoncée par les Occidentaux comme une guerre d'invasion illégitime, l'exécutif russe a dénoncé à de multiples reprises l'implication de Washington et de ces alliés dans le conflit en Ukraine – en particulier via leurs livraisons d'armes. Vladimir Poutine a en outre condamné à de nombreuses occasions les prétentions hégémoniques qu'il attribue aux Occidentaux. Lors du même sommet à Samarcande, le 15 septembre, le dirigeant russe s'est ainsi indigné des «tentatives visant à créer un monde unipolaire [qui] ont récemment pris des formes totalement hideuses et [qui sont] absolument inacceptables pour l’écrasante majorité des pays du monde».