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Que retenir du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan

Les dirigeants des pays de l'Organisation de coopération de Shanghai se réunissent pour un sommet de deux jours en Ouzbékistan, dans la ville de Samarcande, ancien carrefour majeur des routes commerciales entre la Chine et l'Europe.

Vendredi 16 septembre

Le président russe Vladimir Poutine tient une conférence de presse à l'issue du sommet de l'OSC à Samarcande.

«Cela fait 10 ans que les pays occidentaux n'ont cessé de cultiver l'idée de la désagrégation de l'Union soviétique, puis de la Russie», considère notamment le chef d'Etat.

Le président chinois Xi Jinping a rencontré son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, appelant à «consolider la confiance politique mutuelle» Pékin-Ankara, selon la télévision chinoise CCTV.

«Les deux parties doivent consolider la confiance politique mutuelle, respecter sincèrement les intérêts fondamentaux de l'autre et consolider les fondements politiques des relations de coopération stratégique sino-turques», a indiqué Xi Jinping, cité par CCTV.

«Nous devons nous concentrer sur la coopération en matière de développement et tirer pleinement parti des rôles et des avantages des différents mécanismes de coopération entre nos deux pays», a-t-il ajouté.

Le président russe Vladimir Poutine a salué dans son discours le «rôle croissant des nouveaux centres de pouvoir [...] [qui] devient de plus en plus évident», et dont la relation, à la différence des Occidentaux, se base sur des principes «privés d'égoïsme quelconque».

Il a également déploré le fait que 300 000 tonnes d’engrais russes s'étaient accumulées dans les ports maritimes de l’UE en raison des sanctions contre la Russie. Il a déclaré que la Russie était prête à les transférer gratuitement aux pays émergents.

Enfin, Vladimir Poutine a déclaré que la «pleine participation» de Téhéran aura une influence positive sur l'OCS et s'est positionné en faveur de  l'achèvement du processus d'adhésion dans les meilleurs délais.

Le président chinois Xi Jinping a appelé à un ordre international «plus juste et rationnel», lors de son discours au sommet de l'OCS. Les dirigeants doivent «travailler ensemble à la promotion d'un ordre international qui aille dans une direction plus juste et rationnelle», a-t-il souligné.

Le président de l'Ouzbékistan, Chavkat Mirziïoïev, a annoncé que l'OCS entamait «la procédure d'octroi à la République de Biélorussie du statut de membre de plein droit de l'Organisation de Coopération de Shanghai».

Chavkat Mirziïoïev a également salué la signature d'un mémorandum sur l'octroi du statut de partenaire de dialogue à l'Egypte et au Qatar en ajoutant que Bahreïn, le Koweït, les Emirats arabes unis, les Maldives et la Birmanie recevraient également un statut similaire.

Les dirigeants de l'OCS se sont réunis en format restreint à Samarcande. 15 chefs d'Etat ont participé à cette réunion, notamment le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping, ainsi que les dirigeants de la Biélorussie, de la Turquie et d'autres Etats observateurs et partenaires de dialogue de l'organisation.

Le président russe Vladimir Poutine a participé à la réunion du Conseil des chefs d'Etat de l'OCS. 15 dirigeants participeront à cette réunion de l'OCS dont les chefs de l'Etat de la Biélorussie, de la Turquie et d'autres dirigeants observateurs et partenaires de l'organisation.

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à la réunion du Conseil des chefs d'Etat de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en formats restreint et élargi.

Les dirigeants des pays de l’OCS ont planté une allée de chênes à Samarcande. Cette cérémonie s'est tenue à l’issue du premier jour des négociations.

Jeudi 15 septembre

Notre journaliste Antoine Cléraux fait le point sur cette première journée du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai à Samarcande.

Lors de leur rencontre en marge du sommet, le président chinois Xi Jinping a assuré à Vladimir Poutine que la Chine souhaitait assumer son rôle de «grande puissance» avec son voisin russe.

«La Chine est disposée à travailler avec la Russie pour assumer sa responsabilité de grande puissance, jouer un rôle de premier plan et injecter de la stabilité et de l'énergie positive dans un monde parcouru par le chaos», a ainsi affirmé Xi Jinping.

Il s'agit de la première rencontre entre les deux dirigeants depuis le début de l'intervention russe en Ukraine. La Chine se refuse d'ailleurs à employer le mot «invasion» pour décrire l'opération militaire lancée par Moscou en Ukraine. Le pouvoir chinois rejette la faute du conflit sur les Etats-Unis et l'Otan.

Lors de son entretien avec son homologue chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé les «tentatives visant à créer un monde unipolaire».

Il a également fait savoir que la Russie se «félicit[ait] de la position équilibrée [de la Chine] sur la crise ukrainienne». Enfin, le dirigeant russe a rappelé que Moscou était «fermement résolu à adhérer au principe d’une seule Chine» et, partant, condamnait «les provocations des Etats-Unis et des satellites dans le détroit de Taïwan».

Vladimir Poutine a rencontré le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif.

Lors de son entretien avec Vladimir Poutine, le président iranien, Ebrahim Raïssi, a assuré que «les relations entre les pays qui font l'objet de sanctions américaines, comme l'Iran, la Russie ou autres, [pouvaient les aider à] surmonter de nombreux problèmes et les rendre plus forts».

Lors de son entretien avec le président iranien Ebrahim Raïssi, Vladimir Poutine a mis en avant le développement positif des relations avec Téhéran : «Sur le plan bilatéral, notre coopération se développe de manière positive.»

Il a précisé que la Russie faisait «tout [son possible] pour que l'Iran devienne un membre à part entière de l'OCS».

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré son homologue iranien Ebrahim Raïssi.

Vladimir Poutine a rencontré son homologue du Turkménistan Serdar Berdymoukhamedov.

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré son homologue du Kirghizstan Sadyr Japarov.

S'exprimant depuis l'aéroport, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a donné le détail du programme du président russe Vladimir Poutine pour cette première journée de sommet. 

«Le président est arrivé tôt ce matin, heure locale. Il va maintenant commencer une série de réunions bilatérales. Cela concerne le Kirghizistan, le Turkménistan et l'Iran. Ensuite, le président se rendra sur un autre site, où se tiendra sa rencontre bilatérale avec le président Xi, puis il y aura la réunion tripartite russo-sino-mongole [...] Puis suivra la partie bilatérale russo-ouzbèke : des négociations bilatérales et une remise de décoration au président de l'Ouzbékistan. Et après cela, il y aura des cérémonies protocolaires dans le cadre de l'OCS», a-t-il expliqué.

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé tôt dans la matinée à Samarcande. Il a été accueilli par une garde d'honneur et une délégation conduite par le Premier ministre ouzbek, Abdoulla Aripov.

Le président chinois Xi Jinping est arrivé le 14 septembre à Samarcande pour assister au sommet. Des chants et des danses nationales ont été exécutés pour célébrer l'arrivée de la délégation chinoise.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est arrivé le 14 septembre à Samarcande, où il a été accueilli par son homologue ouzbek Chavkat Mirzioïev. Selon le service de presse du président de l'Ouzbékistan, après la séance de photo conjointe, les deux dirigeants ont discuté d'un large éventail de questions visant à améliorer la coopération bilatérale.

Alors que le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai s'ouvre, notre envoyé spécial à Samarcande, Antoine Cléraux, fait le point sur la situation.

En Ouzbékistan, la ville de Samarcande accueille les 15 et 16 septembre un sommet de deux jours de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

L'organisation, dont les membres sont la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan, les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale – et très probablement au terme de ce sommet l'Iran –, a été créée en 2001 comme un outil de coopération politique, économique et sécuritaire concurrent des organisations occidentales.

L'événement constitue, entre autres, une occasion pour Vladimir Poutine de montrer que, malgré les multiples sanctions occidentales actuellement en vigueur contre son pays, la Russie n'est pas isolée sur la scène internationale. Plus largement, face aux tensions russo-occidentales générées par le conflit en Ukraine, ce sommet est l'occasion pour Moscou et Pékin de réaffirmer leur contribution à l'émergence d'un monde multipolaire.

Plus de 20 ans après sa création, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) bénéficie d'une superficie géographique considérable et d'un poids démographique phénoménal représentant près de la moitié de la population mondiale. Enfin, l'organisation constitue aussi une puissance économique forte d'importantes ressources énergétiques.