Vendredi 16 septembre
«La crise énergétique en Europe n’a pas commencé avec l’opération militaire spéciale russe, elle a commencé avec la question de la transition écologique. Evidemment il faut se préoccuper du climat, mais il faut le faire de façon progressive», a estimé le président russe.
«Je pense que c’est de la schizophrénie», a répondu Vladimir Poutine à un journaliste qui l'interrogeait sur le fait que des mineurs étaient visés par des sanctions occidentales.
«J’ai l’impression que des pays européens qui sont d’anciennes puissances coloniales ont conservé ce paradigme de philosophie coloniale de vivre aux dépens des autres», a déclaré Vladimir Poutine au sujet de certaines politiques de sanctions occidentales. «Il est temps d’y mettre fin», a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a qualifié de «honteuse» la décision de la Commission européenne consistant à lever l’interdiction, pour les pays de l’Union européenne seulement, d’acheter des engrais russes. «Quid des pays pauvres ? Et toute cette rhétorique pour éradiquer la faim dans le monde ? C’est du bluff tout ça ?», a-t-il interrogé.
Interrogé sur l’approvisionnement des pays pauvres en céréales ukrainiennes, Vladimir Poutine a souligné que la responsabilité russe consistait à assurer l’acheminement de navires. «C’est ce que nous faisons avec l’ONU et les autres partenaires de ce programme», a-t-il déclaré. «Il n'y a que 4,2% des céréales qui sont allées vers les pays pauvres selon le Programme alimentaire mondial», a-t-il assuré.
«Zelensky a dit qu’il n’était pas prêt à discuter avec la Russie», a expliqué le président russe en réponse à une question sur la possibilité d’un dialogue avec l’Ukraine.
«Cela fait des décennies que les pays occidentaux n'ont cessé de cultiver l'idée de la désagrégation de l'Union soviétique, puis de la Russie», explique le président russe, qui accuse l'Occident d'avoir utilisé l'Ukraine comme «une enclave anti-russe».
Interrogé sur de potentiels changements à apporter à l’opération militaire spéciale russe, Vladimir Poutine a répondu : «Il n’y a pas de correction à apporter […], l’état-major fait des ajustements, le travail se poursuit, notre opération dans le Donbass avance progressivement et l’armée russe occupe de plus en plus de territoire.»
«Je n’ai rien à dire de nouveau […] nous voyons que les Occidentaux utilisent des instruments inacceptables contre la Russie, ils ont toujours voulu déstabiliser notre pays, [ils se sont servis de] l’Ukraine pour parvenir à cet objectif», a déclaré Vladimir Poutine interrogé sur les préoccupations liées à l’opération militaire russe en Ukraine.
En ouverture de sa conférence de presse, Vladimir Poutine a expliqué que «le plus important pour la Russie» était «le développement économique», soulignant que les pays composant l'Organisation de coopération de Shanghai représentait «50% de l'humanité et 25% du PIB mondial».