Un nouvel appel a eu lieu ce 10 septembre entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky pour évoquer la situation de la centrale nucléaire de Zaporojié, située en territoire sous contrôle russe en Ukraine.
«[Les deux présidents] sont revenus sur la situation autour de la centrale de Zaporojié, qui demeure très préoccupante. Ils ont marqué leur soutien au travail de l'Agence internationale de l'énergie atomique», a fait savoir la présidence française, citée par l'AFP.
Le chef de l'Etat français a aussi «interrogé le président Volodymyr Zelensky sur les développements du conflit sur le terrain et sur les besoins de l'Ukraine auxquels la France pourrait contribuer à répondre», a précisé l'Elysée, alors que les Etats-Unis ont récemment annoncé une nouvelle aide militaire de 2,8 milliards de dollars (environ 2,76 milliards d'euros) pour Kiev et des pays de la région.
Les deux chefs d'Etat souhaitent un «retrait des forces russes» de la zone
Au sujet de la centrale de Zaporojié, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky «partagent la même exigence d'un retrait des forces russes de la zone pour garantir la sécurité et sûreté des installations nucléaires», selon l'Elysée.
Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky s'étaient déjà entretenus le 5 septembre à ce sujet.
Le 9 septembre, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait fait état d'une «coupure totale de courant» dans la ville ukrainienne d'Energodar (sud du pays), où est située la centrale nucléaire de Zaporojié, une situation qui «compromet la sécurité des opérations». «C'est totalement inacceptable. Cela ne peut pas continuer», avait déclaré dans un communiqué le directeur général, Rafael Grossi, appelant à «cesser immédiatement les bombardements dans la zone», sans se prononcer sur l'origine de ces derniers.
Les Russes frappent-ils une zone qu'ils contrôlent ? Du «délire total», selon Poutine
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de frappes sur la zone de la centrale de Zaporojié, dont l'armée russe a pris le contrôle tôt dans le cadre de son «opération militaire spéciale» lancée le 24 février dernier.
Le 7 septembre, le président russe Vladimir Poutine avait qualifié de «délire total» l'hypothèse selon laquelle les troupes russes pourraient être responsables des tirs ayant mis en danger l'intégrité de la centrale, dans la mesure où elles contrôlent déjà les installations en question.
En outre, le 2 septembre, au lendemain de l'arrivée d'une mission de l'AIEA à la centrale nucléaire de Zaporojié, les autorités ukrainiennes avaient déclaré avoir frappé une base russe à Energodar, ville où se trouve la centrale nucléaire.