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Royaume-Uni : Liz Truss élue Premier ministre

Liz Truss a été élue par les conservateurs britanniques pour devenir Premier ministre et succéder à Boris Johnson, a annoncé le parti majoritaire au Royaume-Uni. Elle s'impose largement (57%) face à son ancien collègue des Finances Rishi Sunak.

Les membres du Parti conservateur ont choisi Elizabeth Truss, jusque-là ministre des Affaires étrangères, face à Rishi Sunak, ministre des Finances. Elle succède ainsi à Boris Johnson, qui avait démissionné le 7 juillet dernier à la suite de plusieurs scandales, notamment le « partygate » (les fêtes organisées à Downing Street durant les confinements).

Sans surprise, la ministre des Affaires étrangères de 47 ans s'impose largement (57%) face à son ancien collègue des Finances Rishi Sunak (43%), selon les résultats annoncés par Graham Brady, responsable de l'organisation du scrutin interne.

Dans les pas de Thatcher

Intégrée au gouvernement de Boris Johnson en juillet 2019, Liz Truss s'était vu confier en septembre 2021 le délicat secrétariat des Affaires étrangères en récompense de son travail en tant que secrétaire au Commerce international.

A ce poste, cette amatrice du libre-échange, qui avait voté pour le maintien dans l'UE, a conclu une série d'accords commerciaux post-Brexit.

Admiratrice de l'ancien Premier ministre Margaret Thatcher, elle met en avant son bilan à la tête de la diplomatie, du soutien britannique à l'Ukraine au projet de loi hautement controversé qui vise à permettre à Londres d'outrepasser l'accord conclu avec l'UE sur les dispositions post-Brexit en Irlande du Nord. 

A l'international, alors à la tête de la diplomatie britannique, elle s'était fait largement remarquer par sa visite très tendue en Russie quelques jours avant le lancement de l'opération en Ukraine. Face à Sergueï Lavrov, elle avait affirmé que Londres ne reconnaîtrait jamais comme russes les régions de Voronej et de Rostov, toutes deux situées dans le sud-ouest du pays avant de revenir plus tard sur ses propos.

«Au cours de la réunion, il m'a semblé que le ministre Lavrov parlait d'une partie de l'Ukraine», avait-elle rectifié, précisant qu'elle avait confirmé au ministre que son pays reconnaissait naturellement la souveraineté russe sur ces zones.