La justice allemande a visiblement décidé de prendre le sujet au sérieux. Selon Der Spiegel, le procureur d’Hambourg a lancé une enquête contre Martin Ott, le directeur général de Facebook pour l’Europe. Il devient le quatrième personnage haut placé de Facebook sur qui la justice allemande a ouvert des investigations.
Cette enquête se concentre, en Allemagne, sur les messages de haine que le réseau social laisse passer. Une plainte avait ainsi été déposée par un avocat bavarois qui avait montré que Facebook ne supprimait pas, malgré des signalements, des messages racistes, ou montrant des symboles nazis.
En vertu du code pénal allemand, l’incitation à la haine est passible de cinq ans de prison. Et ceux qui diffusent des écrits incitant à la haine, mais aussi ceux qui les diffusent, Facebook donc, encourent jusqu’à trois ans de prison. Le procureur d’Hambourg considère ainsi que Martin Ott est, au final, responsable de ces commentaires haineux. Le procureur va toutefois devoir déterminer s’il y a suffisamment de preuve pour faire condamner le numéro 1 européen de Facebook.
Facebook est depuis plusieurs semaines accusé, en Allemagne, de ne pas suffisamment agir contre les commentaires racistes. Mark Zuckerberg en personne a promis à Angela Merkel que la société ferait plus pour combattre les commentaires racistes.