Neuf pays européens ont déclaré le 19 août être «préoccupés» par la fermeture par l'armée israélienne de bureaux d'ONG palestiniennes.
«Nous sommes profondément préoccupés par les raids qui ont eu lieu dans la matinée du 18 août, dans le cadre d'une réduction inquiétante de l'espace de la société civile» dans ce territoire, écrivent dans un communiqué commun les porte-parole des ministères des Affaires étrangères de ces neuf pays.
«Ces actions ne sont pas acceptables», jugent-ils.
Outre l'Allemagne, la France et l'Italie, figurent dans cette liste l'Espagne, les Pays-Bas, la Suède, la Belgique, l'Irlande et le Danemark.
L'armée israélienne a mené le 18 août au matin des perquisitions et fermé les bureaux de sept ONG à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Aucune information substantielle n'a été reçue d'Israël qui justifierait la révision de notre politique envers les six ONG palestiniennes
Il s'agit de six ONG désignées en 2021 par l'Etat hébreu comme «terroristes» et de l'organisation Health Work Committee, aussi liée selon Israël au FPLP, un mouvement palestinien d'obédience marxiste doté d'une branche armée.
«Une société civile libre et forte est indispensable pour promouvoir les valeurs démocratiques et pour une solution à deux Etats», soulignent les neuf pays européens.
Ces pays rappellent qu'«aucune information substantielle n'a été reçue d'Israël qui justifierait la révision de [leur] politique envers les six ONG palestiniennes sur la base de la décision israélienne de désigner ces ONG comme des "organisations terroristes"».
«Si des preuves convaincantes du contraire étaient apportées, nous agirions en conséquence», assurent-ils.
Le gouvernement israélien avait annoncé en octobre 2021 avoir placé sur sa liste des «organisations terroristes» six ONG palestiniennes liées selon lui au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une décision fustigée par des organisations de défense des droits humains.
Ces organisations ont toutes nié des liens avec le FPLP.
Les Etats-Unis avaient eux aussi exprimé le 18 août leur «préoccupation».