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Zelensky exclut toute négociation de paix avec Moscou sans retrait préalable des troupes russes

«Ils devraient d'abord quitter notre territoire, ensuite on verra», a déclaré le président ukrainien, au sujet de potentielles négociations de paix avec les Russes. En avril, Volodymyr Zelensky affirmait encore que Kiev était prêt à des pourparlers.

Kiev enterre-t-il la possibilité d'une sortie de crise par la voie diplomatique ? Ce 18 août, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exclu toute négociation de paix avec Moscou sans le retrait préalable des troupes russes du territoire ukrainien, déclarant lors d'une conférence de presse à Lvov : «Des gens qui tuent, violent, frappent nos villes civiles avec des missiles de croisière chaque jour ne peuvent pas vouloir la paix. Ils devraient d'abord quitter notre territoire, ensuite on verra.» Le chef d'Etat a ajouté «ne pas faire confiance à la Russie».

Pour rappel, la Russie a lancé le 24 février dernier une opération militaire en Ukraine. Moscou a déclaré vouloir porter secours aux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dont elle avait reconnu l'indépendance deux jours plus tôt, et dont les populations seraient menacées de «génocide». La «dénazification» de l'Ukraine est également un objectif affiché par Moscou. Les autorités russes ont répété à de nombreuses reprises ne pas cibler d'infrastructures civiles.

Kiev, de son coté, dénonce une guerre d'invasion ne répondant à aucune provocation et accuse l'armée russe de crimes de guerre.

Depuis le début de cette offensive, les autorités ukrainiennes comme russes ont exprimé à diverses reprises leur volonté de trouver une issue diplomatique au conflit, des pourparlers de paix ayant notamment eu lieu fin mars à Istanbul. Les négociations de paix se trouvent à l'arrêt depuis, mais Volodymyr Zelensky affirmait encore, le 9 avril, que l'Ukraine était «prête à des négociations et chercherait toute possibilité pour arrêter la guerre».

Côté russe, le 7 juillet, le président Vladimir Poutine avait déclaré que son pays était ouvert aux pourparlers de paix avec les autorités ukrainiennes. «Nous ne refusons pas les pourparlers de paix ; en revanche, ceux qui les refusent doivent savoir que plus le temps passe, plus il leur sera difficile de négocier avec nous», avait précisé le chef d'Etat.