France

Seize policiers et des migrants blessés lors de heurts, dimanche soir à Calais

Des violences ont éclaté à proximité de la «Jungle» de Calais, dimanche soir. Les policiers ont répondu à des jets de pierre par l'usage de grenades lacrymogènes. Une vingtaine de blessés est à déplorer.

La situation s’est tendue, hier soir à Calais. Alors que la journée avait été marquée par des manifestations des pros et antis migrants, des violences ont éclaté dans la soirée. A proximité de la «Jungle» de Calais, des heurts ont en effet opposé les policiers et des migrants. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, seize blessés légers sont à déplorer du côté des forces de l’ordre. Sept réfugiés auraient aussi été blessés, même si ces chiffres n'ont pas été confirmés par la Préfecture.

Selon la Préfecture, tout serait parti de la volonté de certains migrants de «ralentir, voire de bloquer le trafic sur la rocade portuaire de Calais». L’Etat parle d’environ 200 personnes impliquées. «Ces tentatives se sont poursuivis jusqu'à une heure du matin, nécessitant l'adaptation d'un dispositif de sécurité, avec des migrants qui ont jeté divers objets sur la rocade.»

Après l’utilisation de près de 300 grenades de gaz lacrymogène pour repousser les migrants, la situation serait redevenue plus calme vers une heure du matin. De leur côté, les policiers blessés auraient été touchés par des jets de pierre. «C'est la première fois que c'est aussi violent et qu'on a malheureusement autant de collègues blessés», a dénoncé Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force Ouvrière dans le Calaisis. «On est inquiet, si un jour on a une révolte au sein du camp, ça va être la folie», a-t-il poursuivi. 

La Jungle de Calais est depuis plusieurs années, et encore plus ces dernières semaines, devenue le point de ralliement de nombreux migrants venus d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan et qui tentent de rejoindre la Grande-Bretagne. Cela est toutefois devenu extrêmement difficile pour les migrants de rejoindre l'Angleterre en passant par le site Eurotunnel ou par le port, à la suite d'importants travaux de sécurisation.

Il y aurait entre 4 500 et 6 000 personnes dans ce camp selon les associations qui sont au contact de ces réfugiés.