Le ministre français de l'Intérieur a fait savoir ce 1er juin que «deux saisines de l'IGPN», la police des polices, avaient été faites dans la foulée du chaos entourant la finale de la Ligue des champions le 28 mai au Stade de France. «Il y a eu des gestes inappropriés et disproportionnés de la part de policiers ou de gendarmes mobiles», a ajouté Gérald Darmanin, auditionné par la commission des lois du Sénat.
«J'ai vu personnellement deux faits, où manifestement l'ordre public et l'utilisation du gaz lacrymogène étaient contraires aux règles d'emploi», a-t-il encore dit, précisant avoir «demandé des sanctions au préfet de police pour ces deux responsables des forces de l'ordre».
Il a également annoncé avoir demandé au délégué interministériel aux JO, Michel Cadot, d'envisager «des règles différentes» de celle de la dispersion avec du gaz lacrymogène en cas «d'événements sportifs exceptionnels». La police «a utilisé des moyens de dispersion, est-ce que ces moyens sont adéquats pour un événement comme celui-ci ? Manifestement l’expérience mérite d'être très largement revue, et j'ai demandé au préfet Cadot de voir dans le cadre d'événements sportifs exceptionnels qu'on puisse avoir des règles d'emploi différentes», s'est-il interrogé devant la commission des lois du Sénat.
Le ministre a aussi annoncé que les citoyens britanniques et espagnols agressés à l'issue du match «pourront déposer plainte dans leur pays à partir de lundi» et effectuer également une saisine de l'Inspection générale de la police nationale française.
«Il est évident que cette fête du sport a été gâchée», a-t-il ajouté. «Et nous regrettons très sincèrement les débordements parfois inacceptables qui ont eu lieu», a encore expliqué le ministre, sous le feu des critiques après ses déclarations sur le nombre de faux billets.