France

Le président du Sénat veut se rapprocher de la Russie pour détruire Daesh

Gérard Larcher a annoncé sur RCJ sa volonté de lever progressivement les sanctions envers la Russie afin de renouer le dialogue. Pour lui, la lutte contre le terrorisme est la priorité.

Une personnalité politique supplémentaire appelle à un rapprochement avec la Russie. Cette fois, c’est au tour de Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat d’évoquer son désir d’un front commun contre le terrorisme. Un front qui regrouperait Occidentaux, Saoudiens, Iraniens et Russes.

Levée des sanctions, passage obligé

«Daesh est la priorité de notre lutte contre le terrorisme. Il faudra bien un jour que nous convergions, qu'il n'y ait pas d'un côté la coalition dite occidentale et de l'Arabie saoudite et de l'autre côté, la Russie», a expliqué le patron des sénateurs français. Mais il sait bien qu’un éventuel rapprochement entre l’Occident et Moscou passe par la levée des sanctions économiques envers la Russie : «Il faut que nous levions progressivement les sanctions qui gênent le dialogue vers la paix. Notamment les sanctions personnelles, celles envers le président de la Douma ou la présidente du Conseil de la Fédération russe, l'équivalent du Sénat».

Gérard Larcher s’est d’ailleurs montré optimiste quant à la situation à l’est de l’Europe : «Il faut mettre en oeuvre les accords de Minsk en Ukraine, un pays aux frontières respectées». Il en a également profité pour défendre la visite polémique de l’ex-président de la République à Moscou : «Nicolas Sarkozy a été voir Poutine, il a eu raison. Dialoguer, ce n'est pas s'aligner.»

Politique pragmatique

Gérard Larcher a évoqué son récent voyage au Moyent-Orient durant lequel il a pu voir de ses propres yeux les conséquences de la guerre : «La semaine passée, j'étais au Liban, à la frontière avec la Syrie, dans les campements de réfugiés. Je peux vous dire que la seule priorité des réfugiés que j'ai rencontrés, dont certains sont là depuis quatre ans et sont majoritairement agriculteurs, est de retourner chez eux et de vivre en paix. Cette recherche de la paix doit nous amener à dépasser un certain nombre de nos a priori».

Un constat qui l’amène à souhaiter que les différentes forces en action en Syrie se «coordonnent et se donnent comme priorié absolue d'éradiquer Daesh». «Voilà pourquoi nous devons dialoguer avec l'Iran, la Russie, l'Arabie saoudite». Une pensée déjà évoquée par Nicolas Sarkozy lors de son déplacement en Russie.