Il y a du mouvement dans le parti de droite Les Républicains (LR) selon le magazine Le Point du 24 mars. L'hebdomadaire affirme que Nicolas Sarkozy – qui refuse toujours de soutenir la candidate LR Valérie Pécresse – miserait sur la victoire d'Emmanuel Macron pour la présidentielle et pense aux législatives.
Il serait en train de négocier avec l'Elysée pour un accord au sein des circonscriptions. Le 24 mars, l'ancien chef d'Etat aurait même déjeuné avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Le Point assure que les deux hommes ont discuté des scrutins à venir, particulièrement ceux du mois de juin avec «la possibilité d'arrimer à l'éventuelle future majorité un bataillon de députés LR». Sur la centaine de députés LR actuellement à l'Assemblée, 60 d'entre eux seraient intéressés par un tel ralliement.
Parmi eux, certains ne s'en cachent plus. L'ancien ministre sarkozyste du Budget Eric Woerth a déjà annoncé son soutien à Emmanuel Macron. C’est le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, qui l'aurait convaincu.
Guillaume Larrivé a pour sa part déjà demandé une alliance entre le parti LR et Emmanuel Macron dans le cas où Valérie Pécresse serait battue, afin de «construire une nouvelle majorité». Le député de l'Yonne constate «de fortes convergences entre le projet LR et celui de Macron».
D'autres élus, à l'instar du président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, ont aussi appelé à voter pour Emmanuel Macron. Dans Le JDD du 26 février, celui-ci avait expliqué : «Personne, parmi les candidats déclarés, n'est au niveau de cette élection. C’est pourquoi je soutiendrai et voterai pour Emmanuel Macron, après mûre réflexion et sans hésitation.» Début mars, près de 260 élus de la région PACA dont de nombreux LR ou ex-LR comme l'ancien secrétaire d'Etat à la défense et actuel maire de Toulon, Hubert Falco, ont eux aussi suivi ce mouvement-là. Le 4 mars, la présidente LR du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, a même annoncé son vote en faveur d'Emmanuel Macron lors d'un conseil municipal à Marseille.
Les Républicains pourraient ainsi probablement vivre l'une des pires fractures en leur sein en cas de défaite de Valérie Pécresse à la présidentielle.