France

Agressions de militants : Jordan Bardella demande à son tour à l'Etat de «sévir»

Après Eric Zemmour, c'est au tour de Jordan Bardella de demander à l'Etat de «sévir» contre les auteurs d'agressions de militants de Reconquête ! ou du Rassemblement national, en adressant un courrier à Gérald Darmanin publié sur Twitter.

Le président par intérim du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a écrit au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour lui demander de «sévir» contre les auteurs d'agressions de militants de son parti comme de celui d'Eric Zemmour.

«Par ce courrier, je veux attirer votre attention sur la succession ininterrompue d’agressions ayant visé ces derniers jours des hommes et des femmes engagés dans la campagne électorale», affirme le responsable du RN soutien de la candidate Marine Le Pen, dans un courrier daté du 21 mars. «Cette escalade doit cesser immédiatement avant qu’un drame ne survienne. L’Etat doit sévir à l'endroit de tous ceux qui empêchent la libre expression des opinions politiques dans notre pays», ajoute l'eurodéputé.

«Qu’elles soient le fait d’individus militants d’ultra-gauche ou d’agresseurs opportunistes, [ces agressions] sont chaque fois déclenchées par le sentiment d’impunité dont leurs auteurs bénéficient systématiquement», estime l'élu RN.

Le président du RN évoque des militants «pris pour cible» à Hyères, dans le Var, avec «les vitres de leur voiture détruites par des individus lors d’un collage», tandis qu'à Vedène (Vaucluse), «des élus et sympathisants venus accueillir le bus de campagne de Marine le Pen ont été physiquement attaqués». Jordan Bardella cite aussi des agressions contre des militants du rival de Marine Le Pen, Eric Zemmour.

A Metz (Moselle) dans la soirée du 18 mars, le chef de file des jeunes de Génération Z, Stanislas Rigault, ainsi qu'un porte-parole de Reconquête ! se sont fait abondamment insulter en marge d'un meeting du candidat, selon une vidéo qu'ils ont diffusée sur les réseaux sociaux.

Deux hommes âgés de 24 et 26 ans se sont vus par ailleurs ordonner le 20 mars une composition pénale par le parquet d'Evry (Essonne), après avoir aspergé d'essence des militants pro-Zemmour le 18 mars également, sans faire de blessé. La composition, qui sera inscrite à leur casier, leur impose d'indemniser les victimes et de réaliser un stage de citoyenneté.

Eric Zemmour, qui a lui-même reçu un œuf sur la tête le 12 mars à Moissac (Tarn-et-Garonne), avait dénoncé dans un communiqué une «complaisance totale du monde politico-médiatique» vis-à-vis de ces agressions, et demandé «à l'Etat de sévir». «Ils aspergent nos militants d’essence et repartent avec un stage de citoyenneté. Cet extrême laxisme est un véritable appel à la récidive», a-t-il tweeté le 21 mars.