France

«J'emmerde ceux que ça emmerde» : Aphatie défend l'idéologie woke et la cancel culture

Le chroniqueur Jean-Michel Aphatie a expliqué être un fervent défenseur de l'idéologie d'inspiration anglosaxonne woke ainsi que de la cancel culture, des courants de pensée qui s'immiscent de façon croissante dans le débat politique en France.

«Oui je suis un "père la morale" et j'emmerde ceux que ça emmerde», a tonné à l’antenne de France 5, le 22 février, le journaliste Jean-Michel Aphatie, qui a expliqué «assumer complètement» un «côté woke et cancel culture». Pour rappel, il est ici fait référence à un courant de pensée d’inspiration anglosaxonne, dont les adeptes se targuent d'une conscience éveillée en matière de justice sociale et d'égalité raciale, mais qui donne parfois lieu à des actions sujettes à controverse, comme par exemple le déboulonnage de certaines statues historiques.

S'il y avait une école Rudolf Hess à Berlin, vous pensez qu'on resterait les mains dans les poches ?

Afin d'étayer sa position, Jean-Michel Aphatie a pris l'exemple d'un établissement scolaire du XIIe arrondissement parisien portant le nom du militaire Louis Juchault de Lamoricière, dont les actions décisives ont activement participé à la colonisation française de l'Algérie et à qui l'éditorialiste a attribué la théorisation du «meurtre de masse des Algériens». «Il préconisait de tuer les hommes, combattants ou pas, les femmes et les enfants», a souligné le chroniqueur en référence aux travaux de l'historien Charles-André Julien selon qui Louis Juchault de Lamoricière était «le plus inhumain de tous».

«Il y a des parents français qui, chaque matin, laissent leurs [enfants] à l'école Lamoricière [...]. S'il y avait une école Rudolf Hess [responsable politique majeur du troisième Reich jusqu'en 1941] à Berlin, vous pensez qu'on resterait les mains dans les poches ?», a-t-il alors interrogé.

Ce n'est pas la première fois que Jean-Michel Aphatie livre publiquement ses positions concernant la valorisation de l'héritage historique de la France, certains de ses coups d'éclat ayant particulièrement retenu l'attention, comme lorsqu'il avait suggéré fin 2016 de «raser le château de Versailles», symbole, selon lui, d'un passé révolu.