France

Quand le journaliste Jean-Michel Apathie propose de raser le château de Versailles

Le journaliste vedette passé par les plus grands médias français (RTL, Europe1, Canal+) a créé une immense polémique après avoir suggéré de «raser le château de Versailles», symbole selon lui d'un passé révolu. Sur la toile, c'est l'indignation.

Invité sur la chaîne Public Sénat, l'éditorialiste s'est laissé aller à une colère pour le moins démesurée. Particulièrement contrarié par la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, il n'a pas hésité à faire le lien avec la France qui serait selon lui en proie au populisme.

Arrêtons de cultiver la grandeur de la France, devenons réalistes

Pour Jean-Michel Apathie, la France devrait oublier sa grandeur et sa tradition d'indépendance sur la scène internationale pour se rapprocher définitivement de l'idée mondialiste à l'anglo-saxonne. Pour ce faire, le journaliste propose une méthode radicale et qui a fait rire et s'indigner beaucoup d'internautes. En effet, Jean-Michel Apathie souhaiterait tout bonnement détruire le passé glorieux de la France, symbole d'une époque révolue et qui constituerait une des principales sources de nuisance.

«L’esprit politique français est fabriqué par le souvenir de Louis XIV, de Napoléon et du Général De Gaulle. Quand on fait de la politique en France madame, c’est pour renverser le monde. Eh bien ça ça n’entraîne que des déceptions. Moi si un jour je suis élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure que je prendrai ? Je raserai le château de Versailles. Ce serait ma mesure numéro un pour que nous n’allions pas là-bas en pèlerinage cultiver la grandeur de la France, devenons réalistes !», a lancé l'éditorialiste sous l’œil médusé de la journaliste qui le recevait.

Cette dernière, choquée par les propos de son interlocuteur lui a lancé : «Et ben dis donc, vous n'êtes pas prêts d'être élu, je peux vous le garantir.»

Les twittos indignés par cette sortie

Immédiatement, la toile s'est enflammée de commentaires hostiles à cette sortie de l'éditorialiste, de nombreux internautes ayant été profondément choqués par ses propos jugés délirants et totalement disproportionnés.

Certains n'ont pas hésité à comparer Jean-Michel Apathie au leader de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, dont l'organisation s'applique à détruire tout ce qui constitue le patrimoine culturel et spirituel de la période pré-islamique partout où elle passe.

Le député européen (FN) Aymeric Chauprade a estimé que les propos de Jean-Michel Apathie étaient dignes des Khmers rouges, ce mouvement politique et militaire communiste radical d'inspiration maoïste, qui a dirigé le Cambodge de 1975 à 1979 dans un climat d'extrême violence. Pour lui, la haine de la France est en train de gangrener le monde médiatique.

D'autres internautes, très remontés, ont accusé Aphatie de «révisionnisme». 

L'intellectuel et homme politique «sans étiquette» François-Xavier Bellamy, a souhaité remettre l'éditorialiste à sa place, lui rappelant que son avis, aussi choquant soit-il, n'avait que peu d'importance et que d'ici quelques années, il serait oublié des médias, tandis que les Français continueraient de s'émerveiller sur le château de Versailles. 

Le chef d'entreprise Rafik Smati a estimé dans une vidéo-réaction postée sur Twitter : «Ce genre d'arbitres des élégances morales sont toxiques.»

D'autres internautes ont souhaité rappeler à Jean-Michel Apathie que la grandeur et l'élégance de la France sont bien au-dessus «de l'idéologie pitoyable» qu'il véhicule. 

Jean-Michel Apathie a été, comme beaucoup de personnalités de la scène médiatique française, abasourdi par la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine. Cela constitue pour lui un immense danger qu'il faudrait absolument combattre par tous les moyens.

Récemment sur BFM TV, lors d’un débat face à la journaliste et essayiste Eugénie Bastié, il avait même suggéré qu'il était temps de «s’interroger sur le suffrage universel».

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