Samedi 12 février
Les forces de l'ordre ont recours au gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestants sur les Champs Elysées.
Outre l'action du Convoi de la liberté, d'autres manifestations contre le pass vaccinal et les restrictions sanitaires ont lieu cet après-midi à Paris.
A Paris, le Convoi de la Liberté tente de bloquer les Champs Elysees avec l'aide de nombreux Gilets Jaunes. Un important dispositif de sécurité est mobilisé pour l'occasion.
Les forces de l'ordre interviennent alors que des membres du Convoi de la liberté arrivent sur le rond point de la place de l'Etoile.
La situation sur le périphérique parisien.
Le journaliste Clément Lanot a filmé les blindés de la gendarmerie prenant place ce 12 février dans la matinée autour de l'Arc de triomphe à Paris, pour empêcher le passage du Convoi de la liberté.
La police française a installé des barricades le 11 février pour bloquer les Champs-Elysées et d'autres rues autour du palais présidentiel, alors qu'un convoi de véhicules protestant contre la politique sanitaire tente d'entrer dans Paris. Des équipements spéciaux et des blocs de béton ont également été apportés pour aider à empêcher les camions de se diriger vers leur destination finale, Bruxelles, le 14 février.
La préfecture de police de Paris a annoncé avoir comptabilité 151 PV en milieu de matinée, ajoutant que près de 7 200 policiers et gendarmes avaient été déployés «pour faire respecter les interdictions de convois de véhicules». Le préfet de police Didier Lallement a «créé un certain nombre de fourrières provisoires qui permettront avec plusieurs dizaines de véhicules de remorquage de mettre fin à tout blocage».
Pour l'éditorialiste de RT France Nicolas Vidal, parmi les participants aux convois de la liberté, il y a «toute une partie de citoyens qui n'avaient jamais manifesté». «Ces Français-là ne croient plus en la classe politique», a-t-il ajouté.
Selon le journaliste Clément Lanot, «une partie» du Convoi de la liberté «a tenté d’accéder à la capitale» et est «bloquée par la police sur le périphérique».
«Plusieurs convois sont en cours de contrôle par les forces de l'ordre», a de son côté annoncé la préfecture de police de Paris.
Le Convoi de la liberté a repris son chemin vers la capitale. Il est long de 1500m, selon le journaliste de Valeurs Actuelles Jonathan Moadab, qui suit le cortège.
Plusieurs convois de la liberté ont été arrêtés et contrôlés par la police à leur arrivée en région parisienne dans la soirée du 11 février, les véhicules étant fouillés par les forces de l'ordre, selon des journalistes qui les suivent.
Les centaines de voitures particulières, camping-cars et camionnettes se sont arrêtés aux portes de Paris, une source policière affirmant qu'aucun convoi n'est entré dans la capitale.
Avant une arrivée à Paris, de nombreux automobilistes et motards sont passés par Orléans (Loiret) ce 11 février. Au micro de notre reporter, ils détaillent leurs revendications au micro de RT France.
Vendredi 11 février
Jean-Louis, retraité et Gilet jaune de la première heure, a laissé à un reporter de RT France une place à l'intérieur de son véhicule en direction de Paris avec un Convoi de la liberté, ce 11 février.
L'interdiction de rassemblement des convois anti-pass et anti-Macron à Paris décrétée par la préfecture de police a été maintenue par la justice, a appris l'AFP auprès du tribunal administratif de Paris.
Comme le rapporte le journaliste Clément Lanot, les autorités ont fermé des accès au périphérique parisien avant même l'arrivée des Convois de la liberté.
Emmanuel Macron a appelé «au plus grand calme», tout en disant «entendre et respecter» la «fatigue» et «la colère» liées à la crise sanitaire.
Dans un entretien à Ouest-France alors qu'il se trouvait à Brest (Finistère), le chef de l'Etat et quasi-candidat à la présidentielle souligne que la France a «besoin de concorde, de beaucoup de bienveillance collective».
«Nous sommes tous collectivement fatigués par ce que nous vivons depuis deux ans», a-t-il par ailleurs déclaré.
La journaliste de RT France Katia Pecnik était à Orléans (Loiret) en compagnie de manifestants prêts à se rendre à Paris.
D'autres images des blindés de la gendarmerie à Paris ont été publiées sur Twitter par le journaliste de RT France Charles Baudry.
Le journaliste Amar Taoualit a filmé le déploiement de barrières anti-émeute de la police sur les Champs-Elysées à Paris.
L'AFP, d'après une source policière, fait état de 1 800 véhicules en route à la mi-journée vers la capitale.
Un des coordinateurs de la manifestation a évoqué auprès de l'agence une action «d'une ampleur phénoménale», sans toutefois la chiffrer.
Dans la matinée, France Bleu Lorraine a publié des images du départ du Convoi à Semécourt.
«Nos revendications c'est bien entendu la suppression définitive du pass [...] On ne veut plus vivre avec l'idée d'avoir un pass», a déclaré Marisa, une porte-parole du mouvement sur RT France.
Elle a par ailleurs déclaré agir pour les enfants qui ont souffert des mesures sanitaires.
La préfecture de police a fait de son côté étalage de son matériel déployé à Paris sur Twitter : des tracteurs, des camions-grue, des dépanneuses, des camions à bras et des canons à eau.
Le journaliste Nicolas Auer a publié en début d'après-midi une vidéo montrant des blindés VBRG que la gendarmerie avaient notamment utilisés lors du mouvement des Gilets jaunes sans qu'il soit possible de savoir si leur présence à Paris est liée à l'arrivée du Convoi de la liberté.
Alors que les autorités ont interdit la manifestation et averti qu'elles feraient preuve de fermeté en cas de tentative de blocage, les Convois de la liberté se sont arrêtés aux portes de Paris ce 11 février.
Le mouvement, principalement axé sur la lutte contre le pass vaccinal, mais aussi les hausses des prix de l'énergie, est dans le viseur du gouvernement. Les renseignements territoriaux s'inquiètent d'une mouvance hétéroclite semblable aux Gilets jaunes, qui pourraient relancer la contestation.
«Je ne peux pas en aucun cas laisser associer ces attaques virulentes contre la vaccination et le mot liberté» car «la liberté, ce n'est pas celle, je l'ai déjà dit dix fois, de contaminer les autres», a averti le chef du gouvernement Jean Castex au JT de France 2, le 11 février. «Ce n'est pas le convoi de la liberté ce convoi-là, c'est le convoi de la honte et de l'égoïsme, ce ne sont pas des patriotes, ce sont des irresponsables», a déclaré pour sa part le secrétaire d'Etat aux affaires européennes Clément Beaune sur LCI, le 9 février.