France

Patrick Balkany va de nouveau être incarcéré

Le procureur d'Evreux a annoncé que l'ancien maire de Levallois-Perret allait être placé en détention ce 7 février à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis après la révocation de son placement sous bracelet électronique.

Retour à la case prison pour Patrick Balkany. Le procureur d'Evreux a fait savoir le 7 février que l'ancien édile de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) allait être incarcéré le même jour à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). «M. Balkany va être incarcéré en région parisienne», a expliqué Dominique Puechmaille, lors d'un point presse devant la gendarmerie de Vexin-sur-Epte (Eure).

Cette brigade de gendarmerie est située à une dizaine de kilomètres du moulin de Cossy, à Giverny, le manoir où Patrick Balkany, 73 ans, était assigné à résidence depuis mars 2021 avec sa femme Isabelle, âgée de 74 ans. Patrick Balkany «aura évidemment la possibilité de voir le service médical», a précisé la magistrate, soulignant que «son état de santé est pris en compte». Elle a ajouté que son épouse Isabelle «est pour l'instant toujours à l'hôpital».

Attitude et propos véhéments ou ironiques

La cour d'appel de Rouen avait décidé de révoquer, le 3 février dernier, le placement sous bracelet électronique des époux Balkany, condamnés pour fraude fiscale, après plusieurs manquements, ouvrant la voie à une nouvelle incarcération de Patrick Balkany. Il avait déjà passé cinq mois dans une cellule de la prison de la Santé à Paris, entre septembre 2019 et février 2020, avant d'être remis en liberté pour raisons médicales.

Selon la cour d'appel, le couple Balkany n'a «jamais accepté les contraintes inhérentes à la détention à domicile sous surveillance électronique», et a relevé leur «attitude et propos véhéments ou ironiques, parfois outranciers voire outrageants» à l'égard du personnel de l'administration pénitentiaire ou du juge d'application des peines. Par ailleurs, les deux époux n'ont pas respecté leur principale obligation, montrant une «absence totale d'efforts pour apurer leur dette fiscale» de 5,3 millions d'euros. «Ils passaient leur temps à jouer avec le feu. A un moment donné, c’est très simple, quand on joue avec le feu, on se brûle», avait déclaré le 4 février à l'AFP le procureur Dominique Puechmaille.