«J'ai avec Marion une histoire particulière, parce que je l'ai élevée avec ma sœur pendant les premières années de sa vie. Donc évidemment, c'est violent, c'est brutal, c'est difficile pour moi. On ne s'y attend jamais vraiment», a expliqué le 28 janvier Marine Le Pen sur le plateau de CNews, où elle était interrogée sur des rumeurs de presse faisant allusion à un possible ralliement de sa nièce à son rival, Eric Zemmour.
Marion Maréchal, 32 ans, ancienne députée Front national du Vaucluse et qui selon Le Parisien attend «un bébé pour les législatives», soufflait pour sa part au quotidien francilien paru la veille : «Je réfléchis, aucune décision n’est prise, [mais] si je soutiens Eric [Zemmour], ce n’est pas juste pour passer une tête et dire coucou : ça veut dire revenir en politique et donc quitter l’Issep [son école de sciences politiques]. C’est un vrai choix de vie, une décision lourde.»
Des tractations en cours ?
Le Rubicon est-il franchi pour autant ? Les négociations semblent pour le moins ouvertes et Marion Maréchal admet d'ailleurs : «Ça fait un an que la politique me titille.» D'autre part, elle a déjà annoncé qu'elle ne soutiendrait pas sa tante dont elle trouve, toujours selon la même source, les revirements idéologiques trop fréquents.
Dans la même interview, elle prévient également son éventuelle future formation politique : «J’ai connu sept ans de discipline de parti que j’ai mal vécus, même si je ne regrette rien. Mon naturel n’est pas de réciter des éléments de langage.»
La petite-fille de Jean-Marie Le Pen souligne également en filigrane la valeur de son possible ralliement, auprès du Parisien : «Beaucoup de gens au RN essaient de savoir ce que je vais faire. Certains conditionnent leur départ au mien.» Goguenarde, elle affirme même recevoir «deux mails par jour» de la part d'inconnus qui l'invitent à rejoindre Eric Zemmour.
A-t-elle déjà des suggestions ? Marion Maréchal explique au Parisien qu'elle a des points de désaccord avec le programme d'Eric Zemmour, notamment sur la question des prénoms à consonance française, les signes religieux dans l'espace public ou encore la bioéthique.