France

Manifestants anti-pass tapant des mains : le signalement de Darmanin classé sans suite

Le parquet de Paris a classé sans suite le signalement du ministre de l'Intérieur après la diffusion sur les réseaux d'une photo d'un groupe d'opposants au pass vaccinal suggérant fallacieusement qu'ils effectuaient des saluts nazis.

Fin de partie. Le parquet de Paris a annoncé le 25 janvier avoir classé sans suite, «faute d'infraction», le signalement émis par Gérald Darmanin après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une photo d'un groupe de militants anti-pass suggérant à tort qu'ils effectuaient des saluts nazis dans les rues de Paris.

La justice a classé la procédure le 21 janvier, a précisé le parquet à l'AFP, six jours après la polémique. A la demande de Gérald Darmanin, la préfecture de police avait signalé à la justice une photo prise en marge de la manifestation anti-pass vaccinal, le 15 janvier à Paris, assimilant un groupe de manifestants anti-restrictions à des «néo-nazis» défilant le bras levé. L'image avait circulé sur les réseaux et avait été reprise par plusieurs médias, dont RT France.

Darmanin persiste malgré une vidéo de Philippot

Le président des Patriotes Florian Philippot avait diffusé le 16 janvier au soir une séquence vidéo dans laquelle on voyait ce groupe d'individus agiter les bras en criant des slogans, montrant ainsi qu'il s'agissait non pas de saluts nazis mais d'un clapping, un rituel de supporters pour applaudir une équipe en cours de jeu ou à la fin d'un match. «Taper dans les mains et crier liberté ! Voilà ce qu'il y avait sur la photo floue [relayée par Gérald] Darmanin», avait commenté Philippot, accusant le ministre d'avoir «une nouvelle fois menti, et gravement diffamé», et affirmant réfléchir «à une action en justice».

Invité le 20 janvier sur France Info, Gérald Darmanin n'avait toutefois pas renié sa position : «Ils tapaient dans les mains mais manifestement, c'est de manière assez détournée qu'on essaye d'avoir des comportements qu'on peut qualifier de factieux dans les rues de Paris», avait-il persisté.