France

Manifestants anti-pass tapant des mains : Darmanin persiste et dénonce des comportements «factieux»

Ce weekend, Gérald Darmanin relayait une photo de manifestants anti-pass sanitaire apparaissant le bras tendu. Or, les manifestants ne faisaient que taper dans leurs mains, selon une vidéo. Interrogé à ce sujet, le ministre n'a pas reconnu d'erreur.

Invité ce 20 janvier sur France Info, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin n'a pas renié sa position concernant les manifestants anti-pass, assimilés à des extrémistes défilant le bras levé à la suite de la diffusion d'une capture d'écran, par ailleurs reprise par plusieurs médias, dont RT France.

Le locataire de la place Beauvau avait dans la foulée de la diffusion de cette photographie demandé à la préfecture de police d'effectuer un signalement au parquet, et avait tweeté l'image en déclarant, le 16 janvier : «La photo prise en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit "les Patriotes" choque beaucoup, à juste titre.» 

C'est de manière assez détournée qu'on essaye d'avoir des comportements qu'on peut qualifier de factieux dans les rues de Paris

Pourtant comme le lui fait remarquer la journaliste de France Info, la vidéo d'où l'image est tirée montre des manifestants ne faisant que taper dans leurs mains, en scandant «liberté !»

«Est-ce que vous êtes allés trop vite ?», lui demande la journaliste, après la diffusion à l'antenne de la vidéo qui avait été postée par le leader des Patriotes Florian Philippot. «Non. D'abord je voudrais vous dire qu'ils tapaient dans les mains mais manifestement, c'est de manière assez détournée qu'on essaye d'avoir des comportements qu'on peut qualifier de factieux dans les rues de Paris», réplique Gérald Darmanin.

«Mais là, on ne peut pas dire que c'est un salut nazi ?», insiste alors la journaliste de France Info. «Si. On peut dire que c'est un comportement que l'on peut qualifier de factieux», n'en démord pas le ministre. Celui-ci ajoute que des journalistes ont été agressés en marge de la mobilisation anti-pass sanitaire du week-end et que «des inscriptions nazies comparant par exemple les personnes qui n'étaient pas vaccinées avec les juifs des années 40» ont été «retrouvées dans les rues de Paris», et assure que des responsables des Zouaves étaient présents dans le cortège.

Le 16 janvier, accusant le ministre d'avoir «une nouvelle fois menti, et gravement diffamé», Florian Philippot avait fait savoir qu'il envisageait «une action en justice».