Une candidature de plus à gauche ? L'ancien chef de l'Etat François Hollande a distillé ses commentaires au cours d'une rencontre avec des lycéens organisée par France 3, diffusée le 23 janvier et a donné son verdict sur la situation de sa famille politique : «Ça ne va pas bien.»
«Est-ce qu'une candidature de plus serait utile ? Je ne le pense pas», a-t-il développé, avant de rappeler qu'«un ancien président peut refaire de la politique et, c'est arrivé, être candidat à l'élection présidentielle». Interrogé sur une éventuelle annonce officielle, François Hollande a eu une réponse plutôt énigmatique : «Je vais en tout cas prendre la parole bientôt.»
Invitée sur RTL ce 24 janvier, la candidate socialiste Anne Hidalgo, dont la campagne semble peiner à décoller, n'a pas semblé prendre au sérieux cette sortie de l'ancien chef de l'Etat. «François Hollande, que je vois régulièrement, a beaucoup d'humour. Et je pense qu'il a fait preuve de beaucoup d'humour devant ces élèves de seconde», a-t-elle affirmé. Estimant que la campagne n'avait pas encore véritablement démarré, la maire de Paris a jugé que la «vraie ligne de départ, c'est quand tout le monde aura aligné ses parrainages», soit le 4 mars, date limite de dépôt des parrainages.
Après avoir soutenu le principe d'une primaire à gauche pendant un temps, Anne Hidalgo a finalement rejeté le dispositif de la «Primaire populaire», censé départager les candidats de gauche lors d'un vote qui se déroulera du 27 au 30 janvier, et auquel devraient participer environ 450 000 personnes, selon ses organisateurs. Ni Yannick Jadot, ni Jean-Luc Mélenchon n'ont souhaité y participer, seule Christiane Taubira soutenant la démarche.