France

Un militaire français tué et neuf autres blessés dans une attaque au mortier au Mali

Un militaire français a trouvé la mort au Mali le 22 janvier dans l’attaque au mortier d'un camp militaire de Barkhane, à Gao. Il s'agit d'un membre du 54e régiment d’artillerie de Hyères. Neuf autres militaires ont été légèrement blessés.

Un militaire français a été tué le 22 janvier au Mali dans une attaque au mortier contre le camp militaire de l'opération Barkhane à Gao, a annoncé l'Elysée.

Un communiqué fait part de la «très vive émotion» d'Emmanuel Macron à l'annonce de la mort du brigadier Alexandre Martin, du 54e régiment d’artillerie de Hyères, et «confirme la détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme dans la région, aux côtés de ses partenaires».

Neuf autres militaires ont été légèrement blessés lors de l'attaque, sans que leur état ne suscite d'inquiétude, a précisé l'Etat-major des armées dans un communiqué.

Il s'agit du 53e militaire français tué au combat au Sahel depuis 2013. Sa mort survient alors que le 18 janvier, quatre soldats français avaient été blessés au Burkina Faso lors de l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule. Il y avait eu en 2021 trois morts au combat et un mort par accident parmi les militaires français déployés au Sahel.

Le Mali veut revoir ses accords de défense

La force antidjihadiste Barkhane, présente depuis 2014 au Mali et dont la mission est étendue au Sahel, est au cœur d'enjeux politiques bilatéraux majeurs, avec en toile de fond la réorganisation de la présence militaire française, le Mali ayant demandé à la France de revoir les accords de défense bilatéraux liant les deux pays. «Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un Etat qui ne peut même pas survoler son territoire sans autorisation de la France», avait ainsi déclaré à la télévision nationale le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga le 15 janvier.

Les tensions entre la France et le Mali font également suite aux accusations des Occidentaux, qui reprochent à Bamako d'avoir recours aux services de la société militaire privée russe Wagner. Une accusation fermement démentie par le Mali, comme le rappelait sur RT France le 16 janvier Nouhoum Sarr, deuxième vice-président du Conseil national de transition du pays : «C’est une plaisanterie. Dans notre pays, il n’y a pas de Wagner. Nous coopérons d’Etat à Etat. Nous coopérons avec les autorités légitimes russes tout comme nous coopérons avec les autorités turques, américaines… Nous coopérons avec toutes les autorités.»

Signe de ces fortes tensions, le Mali avait dénoncé le 12 janvier au soir une violation de son espace aérien par la France, liée à la fermeture de ses frontières en représailles à des sanctions de la Cédéao soutenues notamment par Paris. Par la voix de sa ministre française des Armées, Florence Parly, la France a de son côté dit le 20 janvier vouloir «trouver la voie» pour poursuivre l'objectif de la lutte antidjihadiste en Afrique de l'Ouest.