France

Mélenchon critique la présence d'un centre spatial de l'OTAN à Toulouse (VIDEO)

Devant un auditoire profitant de technologies immersives inédites dans le cadre d'un meeting de campagne, le candidat insoumis à l'élection présidentielle a pris le temps d'exprimer l'intérêt qu'il porte à l'avenir spatial de la France.

A l'occasion de son meeting de campagne organisé le 16 janvier à Nantes (loire-Atlantique), Jean-Luc Mélenchon a assuré qu'il avait pour la France de grandes ambitions en matière spatiale, évoquant par exemple la création d'une université de l'espace destinée à tout le monde francophone

Le candidat insoumis à l'élection présidentielle a aussi et surtout promis que s'il était élu, il s'élèverait contre l'armement et la marchandisation de l'espace. Une marchandisation qu'il a en premier lieu imputée aux «Nord-Américains», en référence à l'adoption par Washington du Space act, avec lequel les Etats-Unis ont, sous Barack Obama, remis en cause les fondements du traité de l'espace, notamment sur la question de l'appropriation des objets célestes.

Nous ferons la bataille politique pour le désarmement de l'espace

A ce sujet, Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs reproché à l'administration américaine d'avoir «la mentalité des conquérants, des surexploitants, des saccageurs [ou encore] des ravageurs».

«Nous ferons la bataille politique pour le désarmement de l'espace», s'est en outre engagé le député des Bouches-du-Rhône en critiquant vertement la création en France d'un état-major de l'espace, qu'il a qualifiée d'«erreur terrible» commise par le président de la République. «[C'est Emmanuel Macron] qui a organisé pour la première fois des manœuvres [spatiales] communes avec les Allemands [...] et les Etats-Unis. C'est lui qui a accepté que l'état-major de l'OTAN sur l'espace soit domicilié à Toulouse et [d'où] je le prierai de repartir une fois que vous m'aurez élu», a alors promis le chef des insoumis selon qui un tel sujet devrait être abordé dans le cadre du débat présidentiel. 

Pour rappel, le Centre national d'études spatiales (Cnes) avait annoncé en février 2021 que la France accueillerait, à Toulouse (Haute-Garonne), «un centre d'excellence pour le domaine spatial de l'OTAN» et que celui-ci serait adossé au commandement de l'espace français, un service interarmées qui a officiellement vu le jour le 8 septembre 2019, dépendant directement du chef d'état-major de l'Armée de l'air et qui, selon le gouvernement, pourrait être composé de «500 personnes d’ici 2025». 

La ministre des Armées Florence Parly s'était alors félicitée de l'arrivée d'un nouveau centre de l'OTAN à Toulouse et avait salué «une initiative illustr[ant] la reconnaissance de l’expertise française en matière spatiale». Selon l'AFP, le «centre d'excellence» en question devait dès l’été 2021 accueillir 42 personnes, dont 17 étrangers.