France

Un centre spatial de l'OTAN va s'installer à Toulouse, adossé au Commandement de l’espace français

L'actuel directeur du Cnes et la ministre des Armées se sont félicités que la candidature française pour accueillir «un centre d'excellence pour le domaine spatial de l'OTAN» ait été retenue. Il devrait voir le jour à Toulouse durant l'été 2021.

Le Centre national d'études spatiales (Cnes) a annoncé ce 5 février par voie de communiqué que la France accueillerait, à Toulouse, «un centre d'excellence pour le domaine spatial de l'OTAN». Celui-ci sera adossé au Commandement de l'espace français, un service interarmées qui a officiellement vu le jour le 8 septembre 2019, dépendant directement du chef d'état-major de l'Armée de l'air et qui, selon le gouvernement, pourrait être composé de «500 personnes d’ici 2025». «Bravo à toutes les équipes qui se sont mobilisées en ce sens», a écrit l'actuel président du Cnes, Jean-Yves Le Gall, sur Twitter.

Comme le souligne le Cnes dans son récent communiqué, les centres d'excellence sont des organismes militaires qui servent à former des responsables et des spécialistes de pays membres de l'OTAN ou de pays partenaires. «Ils contribuent à l’élaboration des doctrines, évaluent les enseignements tirés des opérations, améliorent l’interopérabilité et les capacités et testent et valident les concepts par l’expérimentation. Ils font profiter l'Alliance d'une expertise et d'une expérience reconnues», explique l'agence spatiale française, qui évoque l'existence à ce jour de «deux douzaines de ces centres», tous implantés dans les pays membres de l’OTAN.

Citée par l'AFP, la ministre des Armées Florence Parly s'est également félicitée de l'arrivée d'un nouveau centre de l'OTAN à Toulouse, saluant «une initiative qui illustre la reconnaissance de l’expertise française en matière spatiale et qui consacre la vocation spatiale de Toulouse». Toujours selon l'AFP, ce «centre d'excellence» devrait dès l’été 2021 accueillir 42 personnes, dont 17 étrangers.

L'arrivée sur le sol français d'un nouveau centre de l'organisation politico-militaire atlantiste n'est pas sans rappeler la dimension guerrière intégrée dans la stratégie des plus grandes puissances du secteur spatial, en premier lieu des Etats-Unis, premier contributeur de l'OTAN.