Gérald Darmanin a été reçu par le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius ce 11 janvier afin d'évoquer les modalités d'organisation de l'élection présidentielle qui se tiendra dans trois mois.
Selon le communiqué de l'institution, le ministre de l'Intérieur «a évoqué la possibilité que, après concertations, le gouvernement élabore de nouvelles mesures d’organisation qui apparaîtraient rendues nécessaires par la crise sanitaire», afin de garantir, selon lui, le bon déroulement du scrutin. Le Conseil constitutionnel précise que «l’adoption de telles mesures appelleraient un contrôle» de sa part, puisqu'il est chargé «de veiller à la régularité de l’élection du président de la République».
Le Premier ministre a d'ailleurs installé ce 11 janvier, suite aux annonces faites le 27 décembre, une instance de dialogue avec les partis politiques, afin que la campagne électorale de la présidentielle puisse se dérouler dans les meilleures conditions malgré la crise sanitaire.
Présidée par le conseiller d’Etat Jean-Denis Combrexelle, cette instance doit se limiter à la concertation avec les chefs des partis politiques et les candidats pour évoquer des sujets tels que la prise en compte des frais de campagne liés au Covid-19, qui exige pour certains des salles plus grandes et la distribution de masques. Pour l'instant, l'exécutif a exclu d'imposer toute restriction aux meetings politiques, renvoyant la responsabilité aux organisateurs.
Ce point a fait l'objet de prises de position variées selon les partis : le Rassemblement national (RN) et la France insoumise (LFI) ont insisté sur le fait qu'ils n'appliqueraient pas de jauge, tandis que la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, avait annoncé fin décembre que ses futurs meetings se tiendraient avec jauge et pass sanitaire.