France

Un couvre-feu nocturne décrété à Saint-Martin en raison d'une augmentation des cas de Covid-19

Le préfet Serge Gouteyron a annoncé la mise en place d'un couvre-feu nocturne sur l'île caribéenne de Saint-Martin. Il sera en vigueur pour au moins un mois et le pass sanitaire sera désormais nécessaire dans les bars et restaurants.

Un couvre-feu nocturne a été instauré à Saint-Martin à partir du 7 janvier et le pass sanitaire rendu obligatoire pour tenter d'endiguer une «augmentation exponentielle des contaminations» au Covid-19, a annoncé le préfet Serge Gouteyron. Le couvre-feu, de minuit à 5h du matin, sera en vigueur pour au moins un mois et la présentation d'un pass sanitaire sera désormais obligatoire dans les bars et restaurants, y compris en terrasse.

Six convives à table, la vente d'alcool interdite après 18h

Le nombre de convives y est limité à six par table avec une distance de deux mètres entre chaque table et la vente d’alcool à emporter interdite à partir de 18h. Les cérémonies de vœux sont proscrites et les pistes de danse interdites.

«Je m’alignerai sur les décisions du gouvernement» de la partie hollandaise de l'île, a également précisé le préfet lors d'une conférence de presse. «Si le taux de pression sur leur hôpital est supérieur à 50%, le gouvernement fermera les établissements recevant du public à 23h», a-t-il affirmé, en soulignant que la situation sanitaire dans ce territoire d'Outre-mer était «préoccupante». «Si je ne fais rien, la vie économique va s’arrêter», a-t-il ajouté.

Alors que 13 cas de Covid-19 avaient été enregistrés sur une semaine avant Noël, «il est fort probable que nous terminerons cette semaine avec plus de 1 500 contaminations», a prédit Paul Guibert, directeur territorial de l’ARS Guadeloupe, dont dépend Saint-Martin. Depuis le 3 janvier, 992 cas ont déjà été recensés.

Le centre hospitalier, où de nombreux membres du personnel soignant sont en arrêt de travail, «est sous tension», a averti sa directrice, Marie-Antoinette Lampis. «La fréquentation des urgences augmente même s’il y a peu de cas graves», a-t-elle encore fait valoir.

Le 5 janvier, le gouvernement avait décrété l'état d'urgence sanitaire – qui permet aux préfets de prendre des mesures d’interdiction de déplacement – à Saint-Martin mais aussi en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte et à Saint-Barthélemy où, «sous l’effet du variant Omicron», la circulation du Covid-19 connaît un regain d’intensité.