France

L'état d'urgence sanitaire décrété en Guadeloupe, Guyane, Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélémy

A cause d'«Omicron, la circulation de la Covid-19 connaît une augmentation considérable», selon le décret instituant l'état d'urgence sanitaire dans ces territoires. La Réunion et la Martinique sont déjà dans cette situation depuis le 27 décembre.

Après la Réunion et la Martinique, le gouvernement a décrété l'état d'urgence sanitaire en Guadeloupe, Guyane, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélémy, territoires d'Outre-mer où «sous l'effet du variant Omicron, la circulation de la Covid-19 connait une augmentation considérable», selon un décret présenté ce 5 janvier en Conseil des ministres. L'état d’urgence sanitaire décrété permettra notamment «aux préfets de prendre des mesures d'interdiction de déplacement hors du domicile».

Le décret affirme que «compte tenu des capacités hospitalières de ces territoires et de la couverture vaccinale de leur population, la vague épidémique actuelle de Covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril [...] la santé de la population». La Réunion et la Martinique sont placées en état d'urgence sanitaire depuis le 27 décembre.

Une potentielle «saturation des structures hospitalières»

En Guadeloupe par exemple, au 4 janvier, le taux d'incidence, indicateur qui sert à mesurer la circulation de l'épidémie, est de 1 820, en hausse de 549% sur les sept derniers jours, selon le décret. Le département et région, frappé de plein fouet en juillet-août par la quatrième vague de Covid-19, est secoué depuis un mois et demi par une contestation sociale, notamment contre l'obligation vaccinale des soignants et pompiers. Seulement 40% de la population de l'île a reçu au moins une dose de vaccin fin 2021, et 31% de celle de Guyane.

«Avec ce niveau de couverture vaccinale, les risques de développer des formes graves de la maladie sont fortement majorés et pourraient conduire rapidement à une saturation des structures hospitalières sur les différents territoires concernés», note le texte présenté en Conseil des ministres.

La pression hospitalière est déjà «très forte en Guyane, où le taux d'occupation des lits de réanimation est supérieur à 190% de la capacité initiale». Il est «proche des 80%» en Guadeloupe, «alors même que la situation dans l'Hexagone», touché par la déferlante Omicron, «limite significativement les capacités d’envoi de renforts ou l’organisation d’évacuations sanitaires».