Dans un entretien accordé à LCI à l'occasion de sa visite à Paris dans le cadre du lancement de la présidence française de l’Union européenne, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a réagi aux récents propos du chef de l'Etat sur les non-vaccinés. Questionnée sur le terme «emmerder» et sur la pression exercée sur ceux qui refusent toujours la vaccination, elle a suggéré de s'interroger sur la responsabilité de chacun.
La liberté individuelle a ses limites quand elle détruit la liberté d’un autre
«La question qui se pose est la suivante : quelle est la nature de notre responsabilité ? C'est ça qui est essentiel», a souligné Ursula von der Leyen, y voyant un problème «métaphysique». Jugeant que la responsabilité s'entend à la fois individuellement et collectivement, elle a appuyé les arguments brandis par les dirigeants français pour appuyer le projet de pass vaccinal en faisant valoir que la vaccination «est une responsabilité collective», et que «la liberté individuelle a ses limites quand elle détruit la liberté d’un autre».
Ursula von der Leyen est également revenue sur la polémique née du drapeau européen accroché sous l’Arc de Triomphe. En tant que présidente de la Commission européenne et en tant qu’Allemande, elle a indiqué y avoir vu «un symbole de paix et de réconciliation», se disant convaincue de l'enthousiasme des Européens. «Nous, les 26 autres de l’Union et 450 millions d’habitants, nous étions emballés par l’initiative sur le drapeau européen», a-t-elle souligné.
Les 27 commissaires européens se rendent à Paris le 6 janvier pour la traditionnelle visite marquant le début du semestre de présidence tournante de l'UE. Le président français aura un entretien le 7 janvier avec Ursula von der Leyen, avant une conférence de presse commune. En outre, les commissaires européens se rendront dans la matinée du 7 janvier au Panthéon pour rendre hommage à Jean Monnet et à Simone Veil, avant d'être reçus à l'Assemblée nationale et au Sénat.