Au matin du 2 janvier, BFMTV ou encore Le Figaro ont rapporté que le drapeau européen de la discorde situé sous l'Arc de Triomphe avait disparu. Installé le 31 décembre à la place du drapeau français habituel pour célébrer le début de la présidence française de l'Union européenne, l'emblème européiste situé juste au-dessus de la tombe du Soldat inconnu avait déclenché des réactions épidermiques dans plusieurs camps politiques d'opposition.
Des dizaines de monuments ont été décorés aux couleurs de l'UE durant la première semaine de janvier.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune avait déclaré à l'AFP le 1er janvier que le drapeau était présent pour «quelques jours» et allait «évidemment être réinstallé». Les choses sont-elles allées plus vite que prévu devant l'ampleur des critiques ? En tout cas, certains détracteurs de l'initiative y ont vu une victoire politique.
«Victoire ! L’Arc de Triomphe libéré !», a tweeté l'ancien eurodéputé et chef du parti souverainiste Les Patriotes, Florian Philippot à, l'annonce de ce retrait.
L'ancienne présidente du RN Marine Le Pen a vu dans ce retrait rapide une «belle victoire patriotique» : «Merci à la mobilisation massive de tous les amoureux de la France et de la République pour faire reculer Emmanuel Macron», a-t-elle écrit sur Twitter.
De son côté, l'Elysée a fait savoir à l'AFP dans la matinée du 2 janvier que «le drapeau européen a été enlevé dans la nuit, conformément au timing prévu.»
La veille, Marine Le Pen avait annoncé déposer «dans les prochains jours» un recours devant le Conseil d'Etat pour contester la décision de faire flotter le drapeau de l'Europe sous l'Arc de Triomphe, accompagné d'une demande «de suspension, en référé» de cette décision.
D'autres personnalités de droite ont elles aussi critiqué cette décision, comme le député LR Eric Ciotti ou encore la candidate du parti de droite à la présidentielle Valérie Pécresse.
«Il est aberrant de voir la droite tout mélanger et courir désespérément après les polémiques stériles de l’extrême droite», avait lancé Clément Beaune en réaction.
Mais les critiques n'ont pas seulement émané de la droite : «Les caprices macronistes méprisent le sens des symboles», avait écrit Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.