Alors que la polémique enflait sur l'installation du drapeau de l'Union européenne en lieu et place du drapeau français sous l'Arc de triomphe, Clément Beaune a assuré, dans une déclaration auprès de l'AFP le 1er janvier, que le drapeau français sera «évidemment réinstallé».
«Le dispositif [à l'Arc de triomphe] a été mis en place pour quelques jours, avec les illuminations», a souligné le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, en rappelant que la dernière présidence française tournante de l'UE, sous Nicolas Sarkozy, en 2008 avait aussi opté pour ces illuminations. A la différence qu'à l'époque le drapeau de l'UE côtoyait celui de la France.
«Le drapeau français sera évidemment réinstallé. C’est une initiative symbolique et temporaire, qui accompagne le 1er janvier et le début de la PFUE [la présidence française du Conseil de l'UE]», a-t-il donc confirmé.
«Il est aberrant de voir la droite tout mélanger et courir désespérément après les polémiques stériles de l’extrême droite», a ajouté Clément Beaune en référence notamment à Valérie Pécresse.
Des dizaines de monuments aux couleurs de l'Union européenne la première semaine de janvier
La candidate du RN à la présidentielle Marine Le Pen s'est dite «outrée que le drapeau français ait été remplacé par celui de l'Union européenne sous l’Arc de triomphe, au-dessus de la tombe du soldat inconnu», dénonçant une «provocation». Dans un communiqué, elle a annoncé ce 1er janvier attaquer devant le Conseil d’état cette initiative. L'autre candidat de droite radicale à la présidentielle, Eric Zemmour, a aussi parlé d'«outrage». «Présider l'Europe oui, effacer l'identité française non !», a lancé pour sa part la candidate de Les Républicains Valérie Pécresse qui a demandé «solennellement» à Emmanuel Macron de rétablir le drapeau tricolore à côté de celui de l'Europe.
Les réactions étaient rares à gauche, à noter toutefois la réaction du responsable de la communication numérique de Jean-Luc Mélenchon, Antoine Léaument, qui a par exemple expliqué préférer enlever «cette horreur [le drapeau de l'UE]» pour «remettre le drapeau de la patrie».
Pour marquer le début de la présidence française du Conseil de l'UE le 1er janvier pour six mois, la tour Eiffel a aussi été illuminée en bleu, couleur de l'Union européenne. Des dizaines de monuments le seront aussi à travers toute la France durant la première semaine de janvier.