France

A Calais, trois hommes dont deux migrants mis en examen après une rixe

Un Calaisien et deux migrants venus d'Erythrée sont mis en examen à la suite d'une rixe sur fond d'alcool et de propos déplacés adressés à une femme le soir du 31. Un Calaisien a été agressé à coups de chaîne et des migrants percutés par un véhicule.

Un Calaisien et deux migrants érythréens ont été mis en examen le 2 janvier pour tentative d'homicide volontaire à la suite d'une rixe sur fond d'alcool intervenue le soir du 31 décembre, a appris l'AFP auprès du parquet. 

A la suite de ces événements, un migrant érythréen était toujours hospitalisé à Lille le 2 janvier en fin de journée avec un pronostic vital engagé, selon le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, Patrick Leleu.

Les deux migrants placés en détention provisoire

Les trois hommes ont été mis en examen pour le même chef de tentative d'homicide volontaire – mais les deux Erythréens ont été placés en détention provisoire tandis que le Calaisien a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-il ajouté.

Le soir du 31 décembre au soir, des migrants, sous l'emprise de l'alcool, avaient adressé des propos déplacés à une jeune femme dans le quartier calaisien de Beau-Marais, selon le magistrat. Un habitant du quartier avait voulu prendre sa défense.

Une «rixe» s'en était suivie. Se retrouvant «en infériorité numérique», le Calaisien avait tenté de fuir mais avait été rattrapé par les migrants et frappé «a priori au moyen d'une chaîne».

Son frère avait alors pris son véhicule et foncé sur le groupe, heurtant deux migrants, les blessant aux jambes, et roulant sur le troisième. Selon les informations de La Voix du Nord, les deux frères impliqués seraient d'origine algérienne.

Sorti de l'hôpital, le jeune homme frappé par les migrants s'est vu reconnaître 10 jours d'incapacité totale de travail, a fait savoir le procureur-adjoint. 

Les trois hommes mis en examen, les deux migrants pour la première partie des faits, et le frère de la victime frappée en tant que conducteur ayant foncé sur le groupe, «reconnaissent leur implication» a expliqué le magistrat, soulignant qu'il y aurait «possiblement» d'autres mises en examen pour les coups portés au riverain.