France

Calais : un campement de migrants évacué après des heurts avec les forces de l'ordre

Des migrants ont été évacués le 2 janvier d'un terrain trois jours après de violents affrontements avec les forces de l'ordre sur le même site. Selon la Voix du Nord, un migrant identifié comme auteur de jets de pierres a été arrêté.

A Calais (Pas-de-Calais), dans l'après-midi du 2 janvier, des migrants ont été évacués d'un terrain où des heurts avec les forces de l'ordr avaient éclaté le 30 décembre dans une précédente opération. 

Cité par La Voix du Nord, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) Benoît Desferet rapporte que les autorités voulaient «démanteler l’espace et interpeller des individus reconnus lors des événements de jeudi [30 décembre]». Il a précisé que l'effectif avait été renforcé pour l'occasion avec 180 membres des forces de l'ordre engagées.

Un migrant identifié comme auteur de jets de pierres lors des affrontements a été interpellé et l'opération de démentiellement s'est déroulée «plus sereinement» que trois jours plus tôt, relate le quotidien. «Nous avons dû utiliser quelques projectiles [gaz lacrymogènes] au début pour faire bouger les migrants mais dans l’ensemble, ça s’est bien déroulé», a déclaré le DDSP à La Voix du Nord. Les tentes ont été ramassées. 

Mais les militants du groupe Human Rights Observers (HRO) ont donné une version différentes sur les réseaux sociaux : «Durant l'expulsion d'un lieu de vie, les exilés ont été coursés et gazés par les CRS, au moins 30 tentes et 5 bâches ont été saisies. Nos observateur[s] ont été violemment poussé[s]», ont-ils écrits sur Twitter, images à l'appui.

Le 30 décembre, l'opération de police dans la même zone avait vite dégénéré en affrontements. Bilan : une quinzaine de policiers et gendarmes avaient été blessés et pris en charge par les services de secours. Du côté des migrants, au moins trois d'entre eux avaient été conduits à l'hôpital, selon une militante de HRO. 

Ce camp, situé entre les communes de Calais et Marck, abritait selon la mairie limitrophe de Marck une centaine de migrants, en majorité africains, qui s'y étaient réinstallés après un précédent démantèlement quelques semaines auparavant.