Même à l'isolement, on n'échappe pas forcément au coronavirus. Salah Abdeslam, le suspect-clé du procès des attentats du 13 novembre 2015, a été testé le 27 décembre positif au Covid-19, selon France Info, Le Parisien et l'AFP. Une contamination qui pourrait chambouler la reprise de l'audience, prévue le 4 janvier avec l'interrogatoire des accusés.
Unique survivant des commandos djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, Salah Abdeslam est détenu pendant la durée de l'audience dans la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne. Dans le plus grand établissement pénitentiaire d'Europe, 21 détenus étaient positifs au Covid le 24 décembre, selon le ministère de la Justice.
Salah Abdeslam y est incarcéré sous le régime de l'isolement, dans une cellule équipée d'un dispositif de vidéosurveillance fonctionnant 24h sur 24. Le bâtiment D3 de la prison, où il se trouve, est actuellement touché par un cluster, selon France Info.
Un précédent pendant le procès des attentats de Charlie Hebdo
Après une interruption de deux semaines, le procès du 13 novembre, qui s'est ouvert en septembre dernier, doit reprendre le 4 janvier 2022. Les avocats de Salah Abdeslam n'ont pour l'instant pas déclaré vouloir solliciter un report de l'audience. Son état de santé n'est pas inquiétant, mais il ne pourra pas être présent au procès s'il est toujours positif d'ici à sa reprise. Salah Abdeslam doit être à nouveau testé la veille, le 3 janvier. Il est censé être entendu le 13 janvier.
Un précédent semblable avait eu lieu en novembre 2020 pendant le procès des attentats de Charlie Hebdo, de l'Hyper Cacher et de Montrouge, comme le rappelle France Info : l'audience avait été suspendue un mois après la contamination au Covid du principal accusé Ali Riza Polat.