Salah Abdeslam, Mohamed Abrini, Sofien Ayari et Osama Krayem avaient déjà refusé de prendre place dans le box le 25 novembre pour contester l'absence physique à la barre et l'anonymisation d'enquêteurs belges appelés à témoigner au procès des attentats du 13 novembre 2015. Ils ont été rejoints ce 26 novembre dans leur refus d'extraction de cellule par un cinquième accusé, Mohamed Bakkali.
Le premier des trois enquêteurs belges à intervenir ce 26 novembre doit évoquer le séjour en Syrie du grand frère de Salah Abdeslam, Brahim, et son parcours jusqu'à fin août 2015. Celui-ci est décédé en se faisant exploser le 13 novembre 2015 au Comptoir Voltaire dans le XIe arrondissement de Paris après avoir participé aux assassinats des terrasses.
Les enquêteurs belges ont obtenu de pouvoir témoigner en visioconférence depuis Bruxelles de façon anonyme après une requête en ce sens des autorités judiciaires belges.
Dans un courrier daté du 15 novembre et consulté par l'AFP, le procureur fédéral de Belgique Frédéric Van Leeuw estimait que l'absence d'anonymisation des enquêteurs belges présentait «un réel problème juridique».
Il ajoutait qu'en vertu de la législation de son pays, il pouvait refuser de faire droit à la demande d'audition des enquêteurs cités comme témoins ou n'y faire droit «qu'à condition que l'identité des policiers antiterroristes belges ne soit pas publiquement révélée», ce que des avocats de la défense ont qualifié de «chantage».