«Si tout va bien, le 22 après-midi nous démarrons la vaccination des enfants dans des centres adaptés pour les enfants», a déclaré le ministre français de la Santé Olivier Véran, ce 18 décembre sur France Inter, selon des propos rapportés par l'AFP.
«La Haute autorité de santé va rendre ses conclusions en tout début de semaine et va nous dire, vraisemblablement, qu'on peut y aller», a avancé le ministre. «Et le Comité d'orientation pour la stratégie vaccinale du professeur [Alain] Fischer rendra ses conclusions le 22 décembre au matin, après avoir consulté les données américaines en vie réelle basées sur la vaccination avec rappel de deux millions d'enfants américains, ce qui nous permettra de disposer de toutes les informations, de les communiquer en transparence et de rassurer», a poursuivi le ministre.
La veille, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) avait donné son feu vert à la vaccination pour cette tranche d'âge, qui n'est pas concernée par le pass sanitaire ni par le potentiel futur pass vaccinal.
Interrogé sur le fait que d'autres pays se sont déjà lancés dans cette vaccination des enfants, Olivier Véran a fait valoir que «la France [était] un pays qui doute, plus que certains pays comme l'Espagne par exemple». Avant d'ajouter : «Donc, je préfère un démarrage en sécurité, en transparence, et que ces quelques jours de latence avant de vacciner les petits, nous puissions les utiliser pour vacciner les enfants qui sont à risque de faire des formes graves, ce que nous faisons dans notre pays.»
De fait, les enfants risquant de développer des formes graves du Covid-19 ou vivant dans l'entourage d'une personne immunodéprimée peuvent d'ores et déjà se faire vacciner en France. A ce sujet, Olivier Véran a précisé que depuis le début de la vaccination, plus de 20 000 enfants de 5 à 11 ans ont été vaccinés.
Les formes graves de Covid extrêmement rares chez les enfants
La vaccination des enfants fait l'objet de controverse, dans la mesure où les formes graves de Covid sont extrêmement rares dans cette tranche d'âge, tandis que les vaccins peuvent avoir des effets secondaires cardiaques, rares eux aussi selon l'AFP.
En outre, selon un récent sondage Elabe, plus des deux tiers (68%) des parents d'enfants âgés de 5 à 11 ans en France seraient opposés à leur vaccination contre le Covid-19.
Mais selon la stratégie du gouvernement, l'intérêt de la vaccination pour les enfants serait essentiellement collectif, le but étant de limiter la transmission du virus via les enfants, qui souvent ne présentent que des symptômes légers du Covid.