Qualifiée de «nécessité» par le chef de gouvernement, jugée «souhaitable» par le président de la République, la vaccination des enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19 se heurte pour l'heure à une hostilité massive des parents concernés.
C'est du moins ce qui ressort d'un sondage Elabe pour L'Express, BFMTV et SFR, publié le 16 décembre, selon lequel plus des deux tiers (68%) des parents d'enfants âgés de 5 à 11 ans y seraient opposés. Un rejet qui ne serait en revanche pas partagé par la majorité des Français puisque, comme le rapporte l'AFP, dans l'ensemble de la population, 51% des personnes interrogées seraient favorables à la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans contre le Covid-19.
Parents réticents
Alors que l'extension de la campagne de vaccination aux tranches d'âge les plus jeunes a été remise sur le tapis à l'occasion de la «cinquième vague», les réticences sont encore fortes du fait de plusieurs facteurs. Parmi les arguments avancés, apparaît l’idée que les enfants feraient les frais de l’égoïsme des personnes âgées et vulnérables qui auraient fait le choix de ne pas se faire vacciner.
Aussi et surtout, la nécessité de faire vacciner les plus jeunes n'est pas évidente pour les parents quand on sait qu'en France seulement trois décès directement liés au Covid-19 sont survenus chez des enfants de 5-11 ans depuis mars 2020.
En France, les enfants de cette catégorie d'âges n'ont pas accès à la vaccination contre le Covid-19, hormis, depuis le 15 décembre, les enfants «à risque de développer des formes graves du Covid-19» et ceux «qui vivent dans l'entourage d'une personne immunodéprimée débute le 15 décembre 2021», selon le site des autorités sanitaires.
D'après la même source, «des avis complémentaires de la Haute Autorité de Santé, du Conseil consultatif national d'éthique (CCNE) et du Comité d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) concernant l'ouverture et les modalités de la campagne de vaccination à l'ensemble des enfants de 5 à 11 ans sont attendus très prochainement».