L'annonce sur Twitter de Christiane Taubira, ce 17 décembre, dans laquelle elle déclare «envisager» une candidature à la présidentielle pour pousser à l'union des gauches a fait réagir les candidats son bord politique pour l'élection de 2022.
Le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré depuis la Martinique : «Battez-vous entre vous et laissez-moi tranquille», à l'intention de l'ensemble des candidats qui appellent à l'«union».
Selon BFMTV, qui a contacté l'entourage du prétendant communiste Fabien Roussel, celui-ci est dans la même approche, n'entendant pas se retirer. Et cette source de préciser que «les mêmes qui trouvaient qu’on avait trop de candidats ajoutent un candidat supplémentaire».
Arnaud Montebourg n'a – semble-t-il – quant à lui pas fermé la porte à Christiane Taubira, dans un message posté sur Twitter : «Christiane Taubira propose de nous unir. J’ai offert ma candidature à un projet commun et à un candidat commun qui devra dire pour quel projet il veut gouverner le pays. La plus sérieuse voie du rassemblement est donc celle du projet commun. Réunissons-nous et construisons ensemble.»
La maire socialiste (PS), Anne Hidalgo a pour sa part embrayé sur la vidéo de Christiane Taubira, en réitérant sa volonté de faire une primaire. «Débattons [...] sur une chaîne de télévision [...] avant le 15 janvier», a-t-elle ainsi déclaré. La candidate PS a néanmoins précisé que sa proposition de débat était «indépendante» du processus d'une primaire.
Chez les écologistes, l'initiative de l'ancienne députée de la Guyane ne fait pas l'unanimité.
«C'est bien, elle met les pieds dans le plat de l'union», a applaudi l'écologiste Sandrine Rousseau. «Là on commence vraiment [...] à voir un gouvernement de gauche, donc allons-y», s'est-elle réjouie sur RMC.
La démarche de l'ancienne ministre de la Justice «n'est pas totalement à la hauteur des difficultés que rencontre notre pays», a néanmoins jugé le candidat Yannick Jadot sur France Bleu.