Le 15 décembre, un tribunal a prononcé la relaxe d'un commandant de CRS jugé pour avoir frappé dans le dos une Gilet jaune, à l'aide d'une matraque.
Selon le délibéré consulté par l'AFP, le prévenu a fait un usage «nécessaire et proportionné» de la force étant entendu qu'il se trouvait «face à un groupe insurrectionnel».
La plaignante, Mélanie N., 41 ans, originaire d'Amiens et accompagnée de plusieurs Gilets jaunes, a accueilli la décision en pleurs. Ses camarades ont quitté la salle d'audience en criant : «Pas de justice. Assez !».
Lors du procès du commandant de CRS, en novembre, le parquet avait requis un classement sans suite des poursuites à son encontre. En décembre 2019, le procureur de la République de Paris avait déjà classé sans suite la plainte de la victime.
L'officier, Dominique C., 57 ans, comparaissait devant le tribunal en vertu d'une citation directe.
Le 20 avril 2019, vêtue d'un gilet jaune, la victime se trouvait à Paris pour manifester. Sur plusieurs vidéos qui avaient été diffusées au tribunal lors du procès, on la voit s'effondrer inanimée sur la chaussée après une charge policière alors qu'elle marchait lentement, mains levées, dos aux policiers.
Ces vidéos montraient aussi les forces de l'ordre soumises à des tirs de projectiles dont au moins un engin incendiaire.
Selon le tribunal, la plaignante «ne pouvait pas ne pas voir qu'un engin incendiaire avait été lancé sur les forces de l'ordre». Le tribunal a également relevé que la police avait fait les sommations d'usage avant de disperser les manifestants.