Un des deux policiers jugés par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir blessé un Gilet jaune par des tirs de lanceur de balles de défense (LBD) au cours d'une manifestation le 2 février 2019, a écopé ce 16 décembre d'une amende de 1 500 euros. Son collègue a été lui dispensé de peine. Une décision qui intervient le même jour que la relaxe d'un CRS qui avait frappé un Gilet jaune dans le dos.
Lors de leur procès en novembre, le parquet avait requis six mois de prison avec sursis à l'encontre des deux policiers.
Le plaignant, Christophe M., qui n'était ni présent à l'audience ni représenté, avait été blessé au bas du visage et à l'abdomen par deux tirs de LBD «à six secondes d'intervalle» lors d'un rassemblement de Gilets jaunes place de la République à Paris.
C'est le policier dont le tir a blessé le manifestant au visage qui a écopé d'une amende.
Le président du tribunal a rappelé que les deux policiers, qui appartenaient à la Brigade anti-criminalité (BAC) de Paris, «n'étaient pas formés au maintien de l'ordre».
Les policiers avaient affirmé lors du procès se trouver «dans un climat insurrectionnel» et souligné n'avoir aucun équipement nécessaire au maintien de l'ordre. L'un d'entre eux portait un casque et une veste de moto tandis que l'autre avait «un casque de roller», le visage à découvert «sans visière».
Sur un compte Twitter, Christophe M. avait affirmé avoir reçu «2 tirs de flashball», un «dans la tête» et «un dans le ventre». «J'étais à moins de 10m, j'étais passif», assurait-il. Contacté par l'AFP à l'époque des faits, Christophe M. s'était alors défini comme nationaliste radical.