France

Deux véhicules de police incendiés par des cocktails Molotov devant un commissariat à Firminy

Dans la nuit du 11 au 12 décembre, deux utilitaires de la police ont été visés par un incendie volontaire alors qu'ils étaient stationnés juste devant le commissariat de Firminy (Loire). Le réservoir d'un des deux véhicules a explosé.

Deux voitures de police stationnées devant le commissariat de Firminy (Loire) ont été incendiées par des cocktails Molotov dans la nuit du 11 au 12 décembre, a appris l'AFP de sources policière et judiciaire.

«Un équipage se trouvait dans le commissariat en train de rédiger un procès-verbal lorsqu’il a entendu une détonation provenant de l’explosion du réservoir d’un des deux véhicules qui était alors en feu vers 4h30», selon une source proche de l’enquête citée par l'AFP.

L’intervention des sapeurs-pompiers n’a pas pu empêcher que les deux utilitaires stationnés côte à côte soient entièrement incendiés.

Alliance dénonce une «ultra violence»

Le syndicat de police Alliance a publié sur Twitter une vidéo de l'incendie assortie du commentaire : «Firminy (42),incendie volontaire de véhicules de police devant le commissariat avec des cocktails Molotov. Toujours le même quotidien de l'ultra violence à l'encontre de nos collègues. Voilà un thème de campagne intéressant !»

L'un des deux véhicules en stationnement «avait été visé par un engin incendiaire», a précisé à l’AFP David Charmatz, le procureur de la République de Saint-Etienne, qui a ouvert une enquête pour destruction volontaire par moyen dangereux de biens d’utilité publique.

Fabrice Galatioto, secrétaire de SGP Police dans la Loire, a réagi auprès de l’AFP en soulignant la «nécessité que les véhicules de service de ce commissariat disposent d'un accès sécurisé au lieu d’être stationnés sur la voie publique».

«Le déploiement depuis quelques semaines d’une Brigade spécialisée de terrain [BST] dans l’Ondaine dérange les trafiquants de stupéfiants», a-t-il avancé auprès de l'AFP comme hypothèse ayant conduit à cet acte qui n’avait donné lieu à aucune interpellation le 12 décembre soir.

La question de l'immobilier et de la sécurisation des locaux de police est un sujet récurrent dans la police nationale qui a pris un tour dramatique lorsque la policière administrative Stéphanie Monfermé a été assassinée par un islamiste dans le sas d'entrée du commissariat de Rambouillet (Yvelines) le 23 avril 2021.