France

Hôpital de Trévenans : les personnels non vaccinés ne seront pas radiés mais suspendus sans salaire

Les licenciements qui devaient être prononcés le 15 décembre contre 21 agents de l'hôpital Nord-Franche-Comté toujours pas vaccinés ont été annulés. Néanmoins, ils resteront suspendus sans salaire tant que leur statut vaccinal ne sera pas à jour.

Le 9 décembre, l'Hôpital Nord-Franche-Comté (HNFC) situé à Trévenans (Territoire de Belfort) a renoncé aux mises en demeure qui avaient été envoyées aux personnels refusant la vaccination contre le Covid-19.

Sauf que tant qu'ils n'auront pas été vaccinés, ces personnels ne pourront pas retravailler à l'hôpital et resteront suspendus sans toucher leur salaire, a précisé la direction le 10 décembre.

«Le déclenchement du plan blanc [au HNFC] depuis le 7 décembre dernier, consécutif à la gravité de la crise épidémique, ainsi que les fortes tensions sur les effectifs exigent que le climat social de l'établissement soit le plus serein possible et concentré sur toutes les mesures d'exception que nous aurons à prendre au cours de ces prochaines semaines», avait pourtant indiqué la direction dans un communiqué le 9 décembre.

«En conséquence, il ne sera donné aucune suite aux décisions de mise en demeure adressées aux personnels encore suspendus. Celles-ci seront donc annulées», avait-elle déclaré.

«Le directeur général de l'HNFC évoquera avec chacun des agents concernés tous les moyens qui leur permettront de sortir de cette situation inextricable, dans le respect de l'obligation vaccinale», selon cette même source.

Lors d'un point presse le 7 décembre, le directeur du HNFC, Pascal Mathis, avait indiqué que 21 membres du personnel, principalement des non-soignants, n'avaient toujours «pas respecté ou ne [voulaient] pas respecter le schéma vaccinal complet».

Ces personnels, déjà suspendus sans salaire, risquaient alors d'être licenciés le 15 décembre pour abandon de poste.

«Nous appliquons la loi depuis le 9 août dernier, à savoir respecter l'obligation vaccinale [...] exigible depuis le 15 septembre», avait fait valoir Pascal Mathis, qui avait également insisté sur le fait que les agents récalcitrants étaient «accompagnés en permanence».

Il avait également insisté sur la nécessité de trouver «ensemble une solution de sortie au cours des prochaines semaines» pour qu'ils puissent «porter un nouveau projet [personnel]». D'une capacité de plus de 1 200 lits et places, le HNCF emploie 3 800 personnes, selon son site internet.