Une enquête a été ouverte sur «les faits de violences commis à l'intérieur du meeting» d'Eric Zemmour, qui s'est tenu le 5 décembre au Parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), a indiqué le parquet de Bobigny le 6 décembre.
Confiées à la Sûreté départementale, les investigations portent notamment sur des violences contre des militants de SOS Racisme présents lors de la première réunion publique de la campagne présidentielle du candidat, et sur l'empoignade du candidat par un individu avant son entrée en scène. L'homme a été aussitôt exfiltré puis interpellé par la police.
L'entourage d'Eric Zemmour a indiqué, dans la soirée du 5 décembre, qu'il souffrait d'une blessure au poignet et s'était vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail (ITT).
«Il ne faut pas venir faire de provocation»
Les violences à l'encontre de la dizaine de militants de SOS Racisme présents dans le public sont survenus après qu'ils ont dévoilé des T-shirts formant le slogan «Non au racisme». Ils ont reçu des coups et ont été visés par des jets de chaises, selon la vidéo diffusée par l'association antiraciste.
Plusieurs courses-poursuites ont eu lieu à l'arrière de la salle pour les exfiltrer, dans une grande confusion. La situation est revenue au calme au bout d'une dizaine de minutes. Un membre de la sécurité a évoqué «quelques militants antifas» exfiltrés, leur reprochant d'avoir voulu semer le trouble.
Selon SOS Racisme, l'action se voulait «non violente». Cinq personnes ont été blessées, dont deux prises en charge par les pompiers, d'après l'association.
Ces personnes de SOS Racisme «n'avaient pas à être là, il ne faut pas venir faire de provocation», avait réagi Antoine Diers, membre de l'équipe de campagne d'Eric Zemmour.