Une bagarre a éclaté pendant quelques instants durant lors du premier meeting de campagne d'Eric Zemmour ce 5 décembre. Comme le rapporte Charles Baudry, reporter de RT France présent sur place, l'incident a débuté après que plusieurs personnes ont sorti des t-shirts où était inscrit «Non au racisme».
Après un bref affrontement, les militants, qui se réclament de l'association SOS Racisme, ont été évacués. «Nos militants étaients (sic) présents au meeting de Zemmour à Villepinte pour dire non au racisme de manière pacifique. La vidéo, d'une violence inouïe, parle d'elle-même, nos militants se sont fait frapper et insulter pour avoir rappelé notre lutte antiraciste!», a réagi l'association dans un tweet.
Sur les images, on peut voir des coups fuser dans un contexte particulièrement confus. Des jets de chaises ont également lieu. Selon l'association, cinq de ses militants ont été blessés, dont deux ont été pris en charge par les pompiers.
«Cela fera l'objet de plaintes de la part de militants agressés pour déterminer qui sont les agresseurs et qu'ils répondent de leurs actes», a commenté le président de SOS Racisme Dominique Sopo, tandis que l'entourage du candidat, cité par l'AFP, déplore une «provocation» de la part des militants.
Autre incident survenu durant la soirée : Eric Zemmour a été blessé au poignet alors qu'un individu l'a empoigné juste avant qu'il ne monte sur scène prononcer son discours. Neuf jours d'ITT lui ont été prescrits et une plainte est envisagée par l'équipe de campagne du candidat.
L’équipe de Quotidien brocardée
Au cours de ce meeting décidemment sous haute tension, un bref incident avait impliqué un peu plus tôt des journalistes de l’émission Quotidien de Yann Barthès, hués par les soutiens d’Eric Zemmour – qui leur ont lancé des «Quotidien, collabo» ou encore «Tout le monde déteste Quotidien» – avant qu'ils ne soient briévement évacués.
«Ils étaient en train de réaliser une interview pas très loin de la scène... On a entendu un brouhaha... "Quotidien blaireaux", "Tout le monde déteste Quotidien"», a ainsi rapporté Timothée Dhellemes, journaliste du Figaro présent sur place.
L’équipe de communication d’Eric Zemmour a pour sa part déclaré que la sécurité avait «surréagi» en décidant d'exfiltrer pendant quelques minutes les journalistes. «Ils sont revenus. Il n'y a eu aucune violence», a-t-elle ajouté à propos des reporters de Quotidien. L'une des journalistes qui ont été évacués était bien de retour dans la salle une demi-heure après l'incident, a confirmé l'AFP.