La candidate du RN à la présidentielle Marine Le Pen a souhaité le 23 novembre «la levée» de l'obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 et du pass sanitaire, des «contraintes [qui] n'ont pas de sens», estimant qu'il fallait «apprendre à vivre avec ce virus».
Interrogée sur France Inter sur la situation en Guadeloupe, où la mobilisation contre cette obligation et le pass a dégénéré en violences, elle s'est dite «contre l'obligation vaccinale des soignants [et] de quiconque».
A quoi sert le pass, à part laisser la population sous une forme de contrainte inutile et disproportionnée ?
«La vaccination est utile pour empêcher les formes graves du Covid, mais la vraie question c'est "est-ce qu'elle peut empêcher la circulation du virus?". Aujourd'hui la réponse est non, donc à quoi sert le pass, à part laisser la population sous une forme de contrainte inutile et disproportionnée ?», a-t-elle aussi demandé.
Quant à la troisième dose de vaccin, elle a considéré que «chacun doit être libre de la faire ou non» et que «c'est à chaque personne de déterminer le bénéfice-risque pour elle d'être vaccinée».
«On va apprendre à vivre avec ce virus», a-t-elle estimé, alors que la 5e vague de contaminations qui touche la France ne s'accompagne pas pour l'heure d'un afflux massif de malades à l'hôpital. «Mais levons toutes ces contraintes qui commencent à devenir terriblement pesantes», a-t-elle exhorté, car «rien manifestement ne peut empêcher la circulation du virus, donc toutes ces obligations n'ont pas de sens».
Si elle était élue, elle a affirmé qu'elle mettrait fin à «la suspension des soignants et de tous ceux qui travaillent car ça ne sert strictement à rien et on a besoin de soignants». «Pour le reste, on se lave les mains, très bien parfait, pas de problème, on met un masque dans les endroits où il y a du monde, pas à l'extérieur, pour le reste on lève toutes ces contraintes qui en réalité manifestement ne servent à rien», a-t-elle insisté.
Elle s'en est aussi prise au Premier ministre Jean Castex, testé positif au Covid-19 le 22 novembre, «qui serre des mains, va au restaurant, et est beaucoup plus dangereux qu'un non-vacciné qui n'a pas le Covid».
Interrogée sur une enquête de Mediapart sur le professeur Didier Raoult, qui l'accuse d'avoir falsifié des résultats pour promouvoir l'efficacité de l'hydroxychloroquine, Marine Le Pen a déploré «une cabale absolument incroyable alors qu'il [Didier Raoult] réclamait juste la liberté de prescription pour les médecins».