France

Rodéos moto illégaux, actions choc : la bande des «Daltons» chez Hanouna pour expliquer sa démarche

Invités à s'exprimer sur le plateau de TPMP sur C8, des membres de la bande dite des «Daltons» ont partiellement cherché à expliquer leur implication dans la pratique illégale du rodéo motorisé en plein cœur de Lyon.

Les «Daltons», groupe de hip-hop plus connu pour ses rodéos illégaux à deux roues dans les rues de la métropole lyonnaise que pour sa musique, ont participé cagoulés à l'émission Touche pas à mon poste (TPMP) sur C8, animée par Cyril Hanouna.

Interrogé sur la dangerosité de la pratique du rodéo illégal, l'un des membres du groupe a assuré qu'il était heureux qu'il n'y ait à ce jour pas eu d'incident provoqué par les «Daltons». Il a affirmé à ce titre que ces rodéos étaient pratiqués par «des professionnels» qui faisaient preuve de «talent».

La présence de ce groupe sur un plateau de télévision a fait réagir le syndicat d'officiers de police SCSI sur les réseaux sociaux, qui a déclaré : «Ce soir des voyous cagoulés font le show sur le plateau de TPMP. Nous avons une pensée pour toutes les familles de victimes de rodéos urbains qui pleurent leurs proches et pour les policiers qui luttent sans relâche contre ce fléau.»

Le compte Twitter parodique Police nationale Fake a pour sa part ironisé sur les personnages des Daltons : «Je pige pas ? Pourquoi y a que des Averell ?»

Dans les épisodes précédents impliquant les «Daltons», un des membres, incarcéré, s'était filmé depuis sa cellule à la maison d'arrêt de Corbas (Lyon-Métropole) pour un clip mis en ligne le 11 septembre. Il y faisait l'apologie des rodéos. Il avait été condamné fin août à neuf mois de prison ferme car «tenu responsable de la complicité de rodéos», précisait Le Progrès. D'après le quotidien régional, le dénommé Many GT présente un casier judiciaire épais : il a déjà été condamné à sept reprises pour trafic de stupéfiants, quatre pour conduite sans permis et une pour détention d’arme sans autorisation.

Le 17 octobre, les rodéos faisaient leur retour dans Lyon alors que le maire Grégory Doucet pensait avoir réglé le problème. Le même phénomène s'est reproduit le 30 octobre en plein centre-ville de Lyon. Un des chauffards avait été interpellé.

Le 5 novembre, des membres de la bande interrogés par Le Parisien déclaraient notamment qu'ils souhaitaient enregistrer des chansons avec la chanteuse de variété belge Angèle, ce qui constituerait une condition pour mettre fin à leurs agissements, exigeant en outre la libération de leur ami incarcéré : «Les rodéos sauvages dans les rues piétonnes ça s’arrête, on est désolés, on n’est pas là pour faire peur à la population, on s’y est mal pris.» Le 4 novembre, le groupe avait encore fait parler de lui en interrompant un match de football entre l’Olympique lyonnais et le Sparta Prague.

Toujours selon la personne interviewée par le quotidien francilien, le gang recruterait constamment de nouveaux membres. «On se fera jamais croquer car les Daltons, c’est une famille qui grandit de jour en jour. Ils attrapent un Dalton, y en a dix de plus», avait-il assuré. Le 7 novembre, un des membres a escaladé le grillage de la prison de Lyon-Corbas pour jeter un paquet dans la cour à destination de leur complice incarcéré avant de repartir à moto sans être interpellé. La scène a été diffusée en direct sur les réseaux sociaux.

Le collectif a précisé plus tard que la gendarmerie était à leur poursuite et que malgré cela, personne n'avait été arrêté à la suite de ce nouveau coup.